mercredi 16 novembre 2011

Feuille De Lynx

Oui - Vous ne le croiriez peut-être pas si toutefois vous n'aviez vu à la frontière entre les mondes votre pensée s'évanouir.

mardi 15 novembre 2011

Flaques de Soleil

Il m'avait été fait cette annonce. C'est pourquoi je plantais des graines rouges. Mettre en terre ces semences sur le balcon pendant que les chats se baignaient dans les flaques de soleil autour de moi, fût d'un grand réconfort. Aujourd'hui le presque semblable se produisait c'est pourquoi, cette fois, je décidais de planter des mots là.


Tigran Hamasyan -  Rain Shadow

samedi 12 novembre 2011

Aimerez-Vous ? "Mon Grand-Père"

Valérie MRÉJEN
Mon Grand-Père


L'été, il pulvérisait de la bombe insecticide sur les frelons et disait : "Voilà ! Mort au champ d'honneur."

Il m'appelait Mouka, ce qui signifie chouette en Arabe. J'ignore pourquoi il me trouvait des ressemblances avec une chouette. Quelquefois, il précisait "la chouette des tuyaux".


Une de mes tantes à peur des animaux. Un jour, un moineau est rentré dans la maison, elle s'est mise à hurler au voleur.

Éditions ALLIA

On A La Victoire


Mes Journaux De Pluie

Cela Fait Des Lunes
Que Des Perles

Sur Tes Lèvres



Je Me Sens F Aujourd'hui


Mes Journaux de Pluie



Quand Un Rêve Dans Un Rêve Entend Ton corps







mercredi 9 novembre 2011

De La Soupe

Il était une fois un homme complètement condamné : c'était la fin. 
Il était emprisonné.

Faim de tout se réveilla alors en cet homme. Il demanda à ses exécuteurs :

- Pourrais-Je avoir une SOUPE, s'il vous plaît, avant de mourir ? 
- Quelle Soupe ?
Une Soupe avec des pommes de terre, et des poivrons verts !
Contre toute attente, Une vraie SOUPE et la grimace lui furent servit. 
Quand il eut terminé la SOUPE et que ce fût le moment de mourir :
-  Puis-je avoir une nouvelle SOUPE s'il vous plait ? 
La précédente manquait de piquant !

Quelle soupe ?
Une Soupe avec les Mots Cerise et Piment.

Et Une autre SOUPE lui fût servie. 
Et dans la soupe, Piment Cerise en plus, bien meilleur ce fût.

Quand il eut terminé la SOUPE et que ce fût le moment de mourir : 

- Puis-je avoir une autre SOUPE, s'il vous plaît ? 
- Quelle Soupe ?
La précédente manquait cruellement de Piment BANANE, et je crois que je ne supporterait pas de ne retrouver le goût de cette SOUPE si fabuleuse que je saurais que tout peut alors arriver, parce que j'ai retrouvé une telle sensation que je puisse enfin mourir pour de bon.

Et l'on la lui apporta. Mais à la fin de cette soupe, il en voulait une autre, à laquelle il demanda que fussent ajoutés TROIS graines de cumin et pas une de PLUS.
Et ce fût fait.

Et, il la mangea.
Et à la fin de cette SOUPE, il en redemanda une autre puis une autre, et encore une, et une, une de plus, et une Dernière : 

- Avec de la Fleur de Sel en plus, s'il vous plaît !

- Avec Une Pointe de Curcuma, s'il vous plaît ! 

- Avec Quelques Sept Fleurs de Sureau en plus, s'il vous plaît !

- Avec Quelques Quatorze Fleurs d'Aubépine encore en plus, s'il vous plaît !

- S'il vous plaît, Je voudrais Encore de La SOUPE Avec Une Cuillère de Confiture de Figues, pour terminer, s'il vous plaît !

Ce sera TOUT, Monsieur ?
- S'il vous plaît, 
Puisque vous insistez, 
Une Ultime petite dernière au Souper avec des croûtons grillés à l'Ail et Une Pincée de Thym. Enfin, L'heure fût venue, de Mourir, Mais Toute FIN Contenue, Nos Geôliers s'étant assoupis de tant d'efforts en Cuisine, Celui-Là, se vit délivré De La Soupe.

Et Libre Enfin, Le Condamné, qui pour Retarder L'exécution du Jugement, se trouva Fort Efficace devant LA Menace, Sur Le Seuil Et AU Devant Des Bras de la plus grande Morphée, Décampa Aussitôt Sans Demander Son Reste.

Je Vous Invite






lundi 7 novembre 2011

Tout en Majesté, SDF

Charles se reconstruit. Il est parti de son foyer et à laissé dernière lui 2 enfants, 2 jeunes enfants et sa compagne, la mère des petits, il y a 15 ans. Devant lui cela va mieux, quelque chose avance, et c'est positif. S'il effeuille ses souvenirs encore c'est parce qu'il en recherche le sens et la séparation d'avec ses propres enfants lui est à lui-même inconcevable. Il a shooté pendant pas mal de temps et c'est fini, il s'en est sorti. Malgré tout quelque chose le tenaille encore. Il était petit garçon. Un abus. Si quelque part quelqu'un pouvait montrer que Charles, devant cet abus, eût peur de reproduire la même chose vis à vis de ses fils et de se sauver loin pour ne pas risquer d'abuser ses propres enfants, alors, les enfants pourraient voir autrement leur père absent, pourraient se rapprocher de lui, parce que quelqu'un aurait nommé les faits, et peut-être, Charles pourrait lui même se voire avec Majesté, et allez de l'avant , et réaliser qu'il avait le pouvoir plus qu'il ne pouvait le croire. Il ne faut pas croire ce que dise ceux de l'intérieur, au chaud dans leur maison, d'en haut : du plus bas, Charles ne véhicule pas des idées fausses sur lui-même et quand il dit qu'il avait tout, qu'il vivait bien, cela est vrai. S'il y a eu cette expérience de la rue, ce n'est pas parce cela était choisi passivement, par négligence, incompétence où triple vocation pour la misère. Un seul regard peut changer le cours d'une vie à jamais. 

Habitez votre regard. 

dimanche 6 novembre 2011

Sandra, Sacha, Mia

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Sandra sortit d'un gong lorsque le médecin lui annonça la nouvelle.
- Je ne la veux pas, pas question, c'est impossible, une fille jamais. IMPOSSIBLE c'est Impossible il n'est pas question de cela !

Impossible aussi de voir pour elle que sa fille, la première qu'elle avait abandonnée dans des conditions de rejet semblables une vingtaine d'année auparavant, était maintenant dotée du même caractère qu'elle, intransigeante, coupante comme une faux lorsqu'elle décidait de trancher sur qui que ce soit et que désormais, cette fille, par peur de sa propre histoire avait alors décidé de la bannir à jamais de sa vie, des recherches possibles, et qu'elle se tenait faussement droite afin de paraître sûre d'elle, attrapant quand même la vie avec fierté autant qu'elle le pouvait et hissant des objectifs dictés non par par ses propres décisions mais par ce qui la contenait entièrement : la colère et haine.

Quelque chose la heurtait à distance en lien ou pas avec l'avenir de sa petite sœur, rejetée elle aussi, par cette volonté maternelle renforcée par la conviction que donner naissance à une fille relevait de la fiction, de la décision magique de dire NON à jamais, de se débarrasser de cet encombrant bébé fille dont sa mère n'avait voulu à aucun prix. A ce moment là, elle voulût mourir.

Sacha était loin et ses vingt ans passés auprès d'une mère d'adoption, Anna, belle, toute en réussite sociale, physiquement et professionnellement très présentable et flirtant avec des principes manifestement aussi fermés que la mère de Sa fille. Cela rapprochait Sacha de sa mère, les deux femmes étaient de la même trempe. Elle avait le beau rôle et pas seulement parce qu'elle était une mère appréciable. Un rôle à la mesure de l'incompréhension pour une autre mère ayant abbandonné sa fille dès l'accouchement sous X.

Sandra crevait de rage à nouveau et sans savoir pourquoi. Mais cette fois-ci elle était accompagnée, par quelqu'un qui ne comprenait pas mais qui recevait son rejet autrement que par un jugement, en accueillant cette réaction avec douceur et en essayant de comprendre comment celle-ci se sentait. Il se trouva qu'alors, la rage de Sandra se cadra suffisamment par un regard ouvert pour qu'elle accepte l'accouchement et la venue de cette petite fille autant quelle le pût. Certes cet accident l'empêcha de prendre son enfant dans ses bras mais il lui fallu bien alors repenser à ce qui c'était passé 20 ans auparavant, ce qu'elle ne pouvait faire consciemment, aussi son corps s'arrangea t-il pour empêcher une proximité physique avec Mia, sa dernière fille.

Une certaine méchanceté l'habitait encore parfois. Ainsi qu'elle rejeta sa première fille, elle rejeta aussi sa mère. Elle avait ses raisons.

Qui aurait pu croire que les fantômes de son histoire venaient lui envoyer la fuite devant la naissance d'une fille, comme une protection pour celle-ci, au lieu de l'abandon visible ? Pas même Sandra, qui alors ne connaissait pas l'implication des femmes et des hommes autour de la naissance des filles de son clan pour pouvoir comprendre que cette angoisse intense qu'elle avait éprouvée et qui avait agit en elle, appartenait à l'histoire des kidnappings d'enfants. Les conséquences de ce traumatisme dans sa famille, avait tué la distillation de ce choc par une parole tue en toute innocence et la souffrance induite par le vol des petites filles qui avait eu lieu dans le pays natal de sa mère fût de vouloir fermer les yeux, partir, s'enfuir devant toute figure féminine. La mère de Sandra avait perdu de cette façon 3 de ses sœurs : et Grand-Mère, Maman, 3 de ses filles.

Ainsi, la grand-mère de Sacha, perdit sa fille unique comme l'avait subit sa mère pour ses 3 autres filles. enlevées en période de guerre. Par chance, la deuxième fille de Sandra ne connût qu'un abandon moins violent de sa mère qui devant ce nouvel accouchement, s'était détournée un moment, mais sans partir vraiment.

En ce moment, personne ne se doute que Sacha et Sandra portent le même parfum, roses à cœur et piquant de fraîcheur.

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