mercredi 28 novembre 2012

Oregon

Elle était partie plus tôt ce matin là et n'avait pas réfléchit. La nappe blanche avait attiré son attention, car elle voyait ce qui n'était pas exactement comme elle le souhaitait. Elle soupira, embraya sur une journée presque comme les autres, fit un jogging de cinq minutes car elle ne se sentait pas à son aise dans la rue : les gouttes de pluie clairsemaient son visage et empruntaient le trajet jusqu'à son cou qui l'amenait à croire que son chagrin refoulé s'extériorisait malgré elle. Elle rentra illico, claqua la porte derrière elle, ne prit pas de douche, se sécha avec une serviette bleue qui ne sentait pas la lavande dont elle avait horreur, regarda une dernière fois ce qui se trouvait devant elle, puis fila dans l'Oregon.

mardi 20 novembre 2012

Zzaza N'aime Pas Les Mouches

Zzaza n'aime pas les mouches, Zzzzz, elle tempête et les poursuit avec hargne, en justicière accomplie, sort son épée du fourreau Zzzzz, se précipite tête baissée du haut des escaliers comme le vent sous typhon, Tournoie, Zzzzz, c'est tellement facile, ZzzzzAaaaaaaaL'attAque, Bim Bam Boum Zzzzz, Za, ZZZZZZZut, Voilà Zzaza toutes épées sorties du fourreau, Zzzzz à droite, Zzzzz à gauche, et Zzzzz derrière elle mais elle s'est lancée du balcon, se balance pour ne point tomber et atterrit toutes griffes dehors accrochée comme une chauve souris à un lustre Tout en hurlant Zzaza Droit devant !

Et Zzaza d'attaquer l'ennemi comme une furie, Zzzzaza roule, courre, galipette,  se lance dans le vide accrochée à une liane autour du lustre, voilà Zzaza tête en bas, chassant les mouches, mais tout à coup la mouche Zzz Zzz se pose sur son Nez : Zzaza ne bouge plus d'un pouce. Zzaza est énervée.

La mouche Zzz Zzz se frotte les pattes et chatouille le Nez de Zzaza qui manque de lâcher le lustre. Zzz, ZzZ, Zzz fait la mouche en chatouillant encore Zzaza. 

Zzaza ne manque ni d'agressivité, ni d'aigreur, ni de méchanceté, elle crache, elle bave et semble maintenant avoir avalé une limace, elle ne sait plus comment attaquer, elle veut blesser Zzz Zzz La mouche puisqu'on lui a toujours appris à agir ainsi : Zzaza Zinzinule des Insultes avec Zèle

En Zigzaguant, Zzz Zzz la mouche, regarde Zzaza dans les yeux, Zzz Zzz, un petit tour de lustre, Zzz Zzz Zzz Danse t-elle, Zzaza n'en mène pas large, Zzz Zzz, elle est toute retournée, Zzz Zzz la mouche lui dit :   "Zzaza  STOP Maintenant" affirme Zzz Zzz La Mouche haut et fort. 

Zzaza est honteuse et furieuse, Zzz Zzz la mouche l'a piquée au vif et Zzaza en est verte de rage, elle Zézaye toujours des zestes d'insultes car elle ne sait plus quoi dire, elle est emportée par une marée de haine et voudrait zigouiller Zzz Zzz.

Et alors,  Lentement, Zzz Zzz La mouche recule d'un Zzz Zzz d'ailes

Et alors, Lentement Zzz Zzz la mouche se retire Zzz Zzz, loin de Zzaza

Et alors, Lentement Zzz Zzz la mouche se retire intérieurement très loin de Zzaza.

dimanche 18 novembre 2012

Justice

Elle tituba et ses yeux soulevèrent une expression d'étonnement inclassable qui firent sursauter son attention et sa contenance devant les faits.

Alors son corps se pencha en avant et ses yeux s'ouvrirent lentement sur une expression d'incompréhension et de rejet, un pas sur le côté, les bras ballants et un balancement irrégulier la firent se soulever plus avant, totalement nue et en retrait, bien que la tête redressée pour se donner constance et sobriété.

Puis vinrent le contexte, les faits et les actes, et ainsi elle voulût se glisser furtivement hors de la pièce mais elle fût retenue.

Convaincue par l'état de sa nudité, elle finit par reculer et voulu alors se livrer à l'exercice de cet acte régulier et officiel devant tous, ravala les effets illicites et fit appel à la clémence, car rien ne pouvait plus être présent que ce toujours inclassable état de densité immatériel et changeant, elle le voulait, s'offrir le jugement, telle qu'elle était, ce qui la maintint dans une posture intenable.

Elle ne pouvait pas, elle ne savait pas, elle ne disait rien, elle était dépassée et tournoyante, le cœur battant la chamade sous les volontés fermes devant elle, elle, fermée comme le fer brûlant des menottes de ce même jugement, se révélait entièrement et douloureusement instable, souvent fermée et peu compréhensive car dépassée, peureuse, anxieuse, abattue par une fièvre tropicale radieuse en pleine expansion dans l'inconscience.

Tout à fait réduite, elle titubait encore et encore et elle fût ensuite sombrement imprévisible alors que justement, le degré de fiabilité le plus total était attendu, du moins pour les plus confiants mais elle se liquéfia.

Seulement et seulement si cela avait été possible, alors elle aurait pu se redresser et dresser le constat et les sanctions sans état d'âme, sans sourciller ni se poser de question, mais hors d'elle même, elle était justement accablée par ses incapacités et ambitions, car aucun jugement devant  le monde ne pourrait être acquis et par personne, elle ne pourrait jamais être représentée,  elle le savait même si elle continuait d'exister, elle continuerait d'exister jusqu'à ce que devant elle, toutes les opinions se réduisent, car elle se savait en Déséquilibre, Impossible, Nue et Instable, Incertaine et Vagabonde à jamais,  Telle était La Justice.