vendredi 15 novembre 2013

VII. Hacke Me - WILL

Toujours couchée sur le flan, le bras et épaule n'étaient plus raccordés. Ses yeux s’ouvrirent sur une ancienne réalité. Elle voyait mal son visage. Maintenue sur un étal de fer, la pièce exiguë ne lui permettait pas de distinguer ce qui se profilait. Son corps était camouflé sous une cape foncée, ses mains étaient hantées d'un violent ressentiment. Elle vit ce qui s'était passé autrefois entre eux qui l'étreignit douloureusement. 

Elle avait passé l’arme à gauche sous une colère gigantesque. Il avait eu tellement peur et n’avait pas compris ce qu’elle ressentait car il n’avait plus aucune autre vision que celle de la trahison. Le corps allongé sur une couche très mince, dans une ambiance noire et feutrée, son corps s’élança vers l’arrière sous le tranché de sa gorge. C’est à ce moment précis qu’il vit tout son amour dans ses yeux et qu’il comprit sa méprise. Il s’effondrât.

Le désir de vivre la ranima. Coincée sous la tôle et toujours dans le noir elle essaya de se souvenir du principe de contrôle des métaux. La reliance avec les fils n’avait jamais été aisée et toujours effectuée sous surveillance mais elle était seule. Le fil bleu devait être emprunté mais en même temps il ne fallait pas non plus mettre de côté l’urgence de la quantité subtile pour que les fils ne cèdent pas sous la chaleur en emportant le reste de son corps qui aurait pu se consumer de lui même voire basculer dans un autre univers. Il ne le fallait pas. Éviter de tomber sur une marchandise suspecte et se procurer du platine à tout prix. Toute la pyramide centrale était infectée. Elle devait rendre visite à Will.

Une main se tendait vers Elle. Mais la fenêtre était floue et elle hésita. La transparence claire de la fente faisait penser à une fontaine. La circulation de l’eau était suspendue mais continuait à tourner imperceptiblement. Vorticity, Le fil bleu, Le fil Bleu se répéta-t-elle. N’oublie pas le fil bleu. A nouveau la noirceur plongea à l’intérieur de tout son corps. Elle perdit le fil de ses pensées qui s’éteignirent à nouveau dans l'inconscience.

lundi 11 novembre 2013

VI - Hacke ME - Whispers

Pas prendre,
Ni Donner,
Recevoir, lui murmura t-il dans les yeux

V. Hacke Me - I'm Sorry

I don't have Boss
Nothing is against you
I do not choose
It's Not Easy
Something is going in me
And I Give
What I am
I'm Nothing
I did not want to hurt you
Maybe Something Should Emerge
Everything is ok to reach your authenticity
I know it hurts
I don't have choice
I'm not Comfortable
I'm sure you know
You have my gratitude
With you it's open
This Jerk
It's the Light
And I love this Light
Your eyes will get used
Do not be so angry, Please

samedi 2 novembre 2013

IV. HACKE ME - VULNÉRABILITÉS


 Sa jambe droite avait reçu un choc au niveau de la cheville qu’il avait eue fêlée à minima. Jambe gauche affaiblie par le poids de l’autre qu’il avait négligée. Le trajet longeait le petit doigt du pied s’élançant d’abord du talon et l’appui était porté moins facilement qu’auparavant. Son genou avait lui aussi reçu un impact léger mais qui affaiblissait sa démarche.

Son corps arborait une aube dorée tellement intense que cela touchait au point de presque faire pleurer : il véhiculait une énergie très puissante, elle sut qu’il ne pouvait l’ignorer sans savoir à quel point. Cette vibration déployait des secousses très profondes et cela permettait un changement interne déstabilisant. Ce souffle coloré lui permettait d’établir des connexions fines et particulières. Les courbes et les plis dans les tons or principalement s’ouvraient les uns sur les autres et semblaient séparés du corps mais les fils venaient s’enfiler en interne dans la tête, tout autour de laquelle des capacités à comprendre rapidement l’avaient toujours aidé.

Son humeur produisait des sons. Dans tous les cas ses mains guérissaient autant que sa présence. Il voyait évidement à travers les corps mais encore un peu plus loin, et cela ne le passionnait pas encore vraiment. Derrière son oreille droite une petite plaque rouge en croissant de lune et une résolution de traumatisme essayait de s’échapper, ce qu’il n’avait pas encore compris. Cela occasionnait des troubles qui l’inquiétaient. Ces troubles semblaient mineurs mais ils ne l’étaient pas. N’ignore pas les symptômes, il faut y faire face lui lança t-elle.

L’impact derrière l’oreille droite contournait la base de la nuque jusqu’à 5 centimètres près de l’autre oreille. Ses yeux n’avaient pas une vision semblable. L’œil droit éclairait moins bien en interne, une membrane avait été malmenée et quelques menus fils étaient déchirés de l’intérieur. Cela lui occasionnait des secousses dans la nuit. Il avait toujours crû qu’il n’y pouvait plus rien.

Très probablement l’omoplate gauche avait reçu un coup, une secousse ou peut-être une poussée violente. Le corps dans son ensemble était déstabilisé bien qu’il paraisse tout à fait ancré. Il ignorait donc les symptômes pourtant à l’intérieur du ventre  quelques doigts après l’appendice un cercle un peu sombre s’était ouvert. Il le savait déjà. Une multitudes de fils qui devaient redescendre le long de la jambe jusqu’à la cheville étaient interrompus.

Au dessus de sa tête un vert assez pur, opaque et très coloré jouxtait une bande de rose tellement intense qu’il en était presque fushia et petit à petit d’autres nuances se découvraient comme un bleu saphir, des lignes rouges et de l’or blanc mêlé de fils d’argent. L’ensemble était brûlant et indescriptiblement beau. Elle fut touchée et émue. Une traînée noire surplombait aussi le poumon gauche mais n’était pas encore entrée dans son corps : il pouvait faire quelque chose mais pour cela il lui faudrait accepter que se dénoue dans la gorge ce dont il ne parlait pas.

III. Hacke Me - Komme, Komme, Komme

Komme, Komme, Komme insuffla t-elle doucement dans le creux de sa nuque en glissant sous l'oreille droite jusqu'à la base du menton.

vendredi 1 novembre 2013

II. Hacke Me - Backdoor

Elle ne se réveilla pas à l'endroit attendu. Tout d'abord exploiter le terrain. Observer. Son sommeil avait été lourd et elle s'était mal réveillée, le corps endolori et la tête embrumée. Elle eût l'impression de perdre connaissance. Quelque chose ne s'était pas déroulé comme prévu. Évidement, il lui avait laissé accès à des données et se demanda quel était son but car il ne se pouvait qu'il n'agisse sans attention dirigée. Elle avait vu le corps à ses côté même si elle ne distinguait pas s'il s'agissait d'une femme, d'un enfant ou d'un homme. Il avait perdu quelqu'un et lui avait laissé entrevoir ce qui s'était produit. En revanche, il avait bel et bien soudé les accès sensibles, qu'il ne laissait visibles en aucun cas. Une odeur de pluie et de terre lui vint. Elle ne sut pas à qui cela appartenait. Elle était encore sonnée par le voyage et son bras ne donnait plus aucun signe de sensation. Elle réalisa tout à coup qu'elle était dans le noir. C'est ce qu'elle crû un moment pour réaliser ensuite que ses yeux ne laissaient plus passer les images. Elle frissonna. Il s'agissait de laisser quelques ouvertures pour plus tard. Son bras pendait de plus en plus et sa mâchoire commençait à fourmiller. Elle se rappela une vague incantation mais ne s'y attarda pas. Elle était plaquée au sol pour changer et paniqua quelques secondes. Peur, Angoisse, Insécurité. Action se dit-elle mais elle ne pouvait se relever.

Elle se souvint du journal. Le journal qui devait la soutenir. Mais elle ne le retrouva pas dans son esprit. Curieusement lui revenait les informations données par l'homme. Il l'avait regardée sans aucune intention. Du moins c'est ce qu'il projeté. Cependant, un détail dont elle ne se souvenait pas l'avait étonnée : la brûlure dans les yeux n'était pas anodine. Seuls quelques uns pouvaient. La logique des réseaux avait tout enregistré mais ils n'avaient pas pu se saisir de l'essentiel. Ils avaient essayés de vendre des promesses de profit pour extraire ses informations de tous ceux qui étaient recensés mais personne n'avait saisi l'opportunité. Elle se demanda pourquoi sa jambe gauche lui faisait si mal. L'homme avait dû se péter la cheville dans l'accident, elle avait hérité des symptômes. Lentement la douleur remontait, son corps se réveilla très légérement mais il n'était plus en aussi bon état que dans l'avion. 

Plus le sabre est aiguisé plus l'approche sera fine se dit-elle. Elle cacha les portes pour pouvoir les faire réapparaître à coup sûr, plus tard.

Elle ne savait plus à quoi se raccrocher. Elle était à terre mais condensa tout ses efforts pour se relever. Quelque chose appuyait sur son dos. Elle recommença plusieurs fois. Un souvenir vague d'avoir reçu un coup entre la tête et l'épaule. 

Elle vit une plantation de manguiers sous un soleil doré, sur sa lèvre inférieure roula lentement une goutte de rosée, un froid vif lui transperça l'épaule et elle se souvint de lui.