jeudi 26 février 2015

Un Trou Noir à La Place Du Coeur

- Je pleurais tu vois, tu me manquais, je voulais que tu sois là, je pleurais à l'intérieur mais ça ne coulait  pas par les yeux, je pleurais dans ma tête, les larmes coulaient mais ça ne se voyait pas.

- Pourquoi les états se font la guerre ? Et, pourquoi ils se partageraient pas les richesses à la place ?

- Tu veux que je sorte de ton lit ? Tu sais que, si tu acceptes pas un homme dans ton lit, il ne pourra jamais tomber amoureux de toi. Mais, non, pas moi.

- Je veux un chien. Je veux un chien, je veux un chien. Pourquoi non ? Mais non, tu comprends pas, je ne peux pas demander à papa, il ne voudra pas. Oui, à force, toi tu vas accepter, hein ? Quand on aura une maison, ça ira ? Il aura le jardin. Bon d'accord un chat. Pourquoi ? Pourquoi on ne peux pas ? Et un banc de poissons, allez viens, on achète un banc, avec plein de poissons : je sais ! Viens on y va cet après midi, on en prends des rouges, de plusieurs couleurs, et ils nageront devant nous. Ou alors une raie ? C'est beau une raie, ah non, non, je préfère un bébé requin. Ou un caméléon ? Trop gros, il n'y a qu'à en prendre un petit ! Bon d'accord, c'est moi qui les nourrirait, je leur donnerais à manger tous les jours. Et quand on mangera du poisson, je dirais du pané, pour pas qu'il comprenne, pendant qu'on mange, comme ça il aura pas peur qu'on le mange lui, il ne saura pas qu'on mange du poisson. Et des perroquets ? Ou un cacatoès ? Allez des souris, m'man, des souris, mais marrons, deux souris qui feront plein de bébés, ce sera super elles courront sûr mes épaules. Je te donne tout mes sous en échange, attend je vais les chercher ! Tiens ! Prends tout. Mais à condition que tu m'achètes un chien, sinon, je ne fais plus rien, et si tu m'achète un chien, j'écoute tout ce que tu dis ! Non, pas un Akita. Bon, quelqu'un va m'en offrir un pour mon anniversaire. Je ne sais pas qui, mais ça va arriver : ça sera peut-être toi ? Pourquoi ça ne se peux pas ? Bien sûr que ça s'peux. Tu ne veux pas que ton fils soit malheureux quand même ?

- Tu as Oublié que tu as un fils ? Alors, pourquoi tu as mis du poivre dans les courgettes ?

- Tu veux bien éteindre la télé ?
- Non Merci !

- Privé de DS pendant 1000 ans, mais enfin comment je vais faire ? Tu ne peux pas me faire ça !

- Non, mais arrête ! Il n'est pas empoisonné, donne-moi mon chocolat ! C'est pas la peine de vérifier.

- Tu m'achètes un drone ?
- Bon, des mains de Hulk ? Je te le demande depuis que j'ai 3 ans.

- Oui mais Spiderman, je voulais la bombe avec, pour faire la toile d'araignée. Et tu n'as jamais voulu. Celui avec un quad, oui, merci, mais je voulais l'autre.

- Bon, alors si t'aimais bien Hulk, tu vois bien que c'est important pour moi, ça n'a l'air de rien mais c'est quelque chose qui compte pour beaucoup pour moi. Oublier ? D'accord, je pense que je peux oublier presque tout de suite comme ça t'auras le temps d'aller me l'acheter, mais pour demain !

- Je veux faire de la boxe. Et avoir des muscles énormes comme Hulk.

- Quand est-ce que tu m'achèteras une bombe ? Mais non, je suis pas trop petit. Je veux faire des tags. Interdit, c'est pas grave, on se cache, y nous verrons  pas...

- Si c'est de l'Art, pourquoi tu m'interdis de le faire alors ? Je croyais que c'était de la contre-culture ?
Bon, sur une feuille ?
- T'es d'accord sur une feuille ? Ah ! je suis content ! Merci !!!

- Je voudrais retourner à la mer. Tu m’achèteras un cerf-volant ? 

- On ne pourrais pas allez faire un tour en hélicoptère ? Ou alors on achète un side car : moi, je conduis et toi tu te mets à côté, c'est moi qui dirige. T'es d'accord ? C'est pas grave, on en trouve un vieux, pas trop mort et on l'retape. On ira faire les courses avec.

- Tu trouves pas que la dame elle avait une tête de poire ? Mais alors pourquoi tu m'empêches de le dire devant elle ? Elle doit bien le savoir qu'elle ressemble à une poire !

- Si tu mourrais, je ne pourrais pas survivre : je n'ai que 7 ans, tu comprends ?

Tu te rappelles quand tu m'as emmené à la mer ? On y retournes ? Oui, mais quand ? Je voudrais bien y aller, on prends une maison au bord de la mer, donc, on pourra avoir un chien, et on ira sur la plage, et le moins possible à l'école, tu ne vas pas me dire que tu n'aimerais pas vivre au bord de la mer ? Pourquoi tu ne comprends pas qu'il me faut un chien ?

- Est-ce que les gens méchants ont un trou noir à la place du cœur comme les trous noir des galaxies ?


samedi 21 février 2015

Hacke Me - XXI - Liaisons d'hydrogène

La main entra. Cela était chaud et doux, puis la mesure se fit plus folle, une sensation étonnante de jouissance rapide et intense, très forte puis de plus en plus inconnue, très chaude, étendue autrement différemment sous l'effet de, ...

- On a mangé quoi cette nuit déjà ?
- Poulet et nouilles sautées au soja.
- Chikushou* ! Le saté.



Encore des souvenirs qui flottaient en suspension dans son esprit. Les modifications internes n'étaient perceptibles que très brièvement. La bataille qui ressemblait à une entrée dans le désert et offrait pour seules frontières l'élévation de la température programmée comme une délicate ascension, Sans comprendre pourquoi, même s'il lui était soumise l'idée de recherche du journal, elle ne pouvait s'y tourner respectueusement. Elle se demanda un instant s'il n'était pas à l'intérieur d'elle-même, car elle n'avait plus les mêmes sensations dans le bas-ventre, l'alchimie entre les pensées et le corps ne lui ressemblait plus guère, ce dont il lui fallait automatiquement tenir compte pour progresser vers l'équilibrage attendu : elle n'avait plus l'impression que son bras était réparable, cependant qu'un seul fil était encore attaché au reste de son corps,  il fallait donc chercher, délirait-elle ? Un grand changement était en progression, elle expira lentement, elle était comme prise en embuscade, essaya de se couper des souvenirs, tout en étant très sûre d'avoir a y prêter une attention qu'elle ne devait pas laisser se dissoudre. Elle ne savait même plus ou elle se trouvait, ni en lieux ni en temps.

Aucune possibilité de mouvement, le sens de l'équilibre était tout autant rompu. Les brins. Les brins d'ADN. Il fallait faire le bilan. Elle le fit à sa manière toujours dans un système de pensée non répertorié, cela était très étrange car il n'y avait que quelques moments pendant lesquels la dilatation du temps était possible et elle se sentait décalée par rapport à ses habitudes de gestion des données qui n'apparaissaient plus exactement de la même façon, elle se concentra :

État des lieux transitoire, filament argenté beaucoup trop fin, enveloppé de bleu et sensible à l'entourage, bras insensible, déplacement de plusieurs disques et vertèbres qui empêchaient d'être dans l'axe attendu, brûlures partielles, plus 2 profondes qui avaient attaqué les tissus anciens, à réparer en urgence, ce qu'elle n'avait pas encore entrepris, ayant été maintenue au sol aux côtés de...exclure le souvenir, le garder pour plus tard. La lumière entrait encore trop faiblement à la surface du corps tandis qu'elle était dense et présente sur toute la partie supérieure du corps, la gifle était que le tissu musculaire était réparable mais qu'il ne fallait pas attendre et qu'elle devait le faire seule, en trouvant les possibilités de le faire de l'intérieur, mais encore et aussi en surface, tout en ne s'introduisant pas dans le système sanguin. Quelques trous noirs apparaissaient ça et là et il fallait également les traiter rapidement, les envelopper de bleu glacier, pour stopper la progression, puis...Il fallait fixer son attention au plus haut point. Quelque chose sembla lui avoir été dérobé...

Le rythme pulsatif de ses pensées était dangereux, inexpliqué car il s'était immobilisé à plusieurs reprises, cela devait amener à ressentir et à combiner les informations ou juste les laisser émerger : dans les brins d'ADN, il y avait encore d'autres petits circuits qui avaient des fonctions spécifiques, elle vit brièvement un fil rouge zébré de d'or orangé et de blanc; Le blanc était toxique, mais à quel point et que signifiait-il ? Elle évita soigneusement de laisser entrer les influences extérieures cependant quelque chose en interne avait pris possession d'elle et résidait dans les combinaisons d'énergie qu''elle ne pouvait encore définir. 

La présence des liaisons d'hydrogènes dans les molécules d'eau s'invitait comme une réverbération étrangère dans les fragments de ses pensées.Kµll, entendit-elle. 

- Putain d'merde ! Il s'était manifestement introduit dans son corps. Ainsi dû-elle l'empêcher momentanément d'accéder à ses pensées et à sa pratique du temps. Sans bouclier, elle décocha donc un coup de bâton dans la ferveur la plus totale à ce péril invisible. Cela expédia l'intrigant. 


Chikushou* : merde.