mardi 31 mars 2015

Sur Un Nuage, M’asseoir.

L'air était insoutenable. Je m'étais enfermée dans un placard, un placard, un petit placard, blanc cassé, sale, tout petit, j'ai du me baisser et je n'arrivais pas à passer dessous sans me baisser, et je ne pouvais pas fermer la porte de l'intérieur. J'étais bloquée comme ça, les genoux pliés, tassée, repliée en plusieurs morceaux. Je les ai entendu me chercher et j'ai senti glisser des larmes à l'intérieur des yeux, mais j'étais pas du genre à pleurer moi, je regardais juste l'air de tout sans rien dire, pensez ce que vous voulez, m'enfin, j'm'en fous. Manque de bol, ça m'est un peu resté, bravache mais les genoux qui font des claquettes, j'décarre, alouette des champs, j'ai couru comme une folle, vite. Mes yeux se mouillent, vite putain, les escaliers à fond, tout entièrement de l'intérieur, mes yeux, ils se ferment pour ne pas faire de bruit, mes yeux pleurent lentement pour ne pas donner de signal, pour que tout à coup on m'oublie, ils vont m'entendre et me retrouver, pour que l'on ne se rappelle plus de moi, pour qu'ils passent leur chemin, pour que je puisse aller me planquer ou qu'y sauront pas pour que ma respiration se calme et ne laisse émerger aucun son depuis cette porte qui ne se ferme pas parce qu'elle tremble de peur et que peut-être hijos de puta, ils veulent me transpercer, avec un bien bel objet, et que peut-être ils ne la voient pas, pourvu que non, ils vont le faire, ils sont presque quinze. L'ont eu méchante, j'les ai eu, Planquée oui MAIS après avoir fait face, Enculés de fils de pute.

Envie de prendre la tangente.

Tu sais C., en ce moment, tout m'énerve. J'ai les nerfs à bloc. On dirait que c'est l'éclipse totale sur les consciences. Non, ce n'est pas vrai, mais je ne sais pas, je me sens mal aujourd'hui. J'ai mal partout. Je ne respire pas bien. Et j'ai envie de coller des claques à tout l'monde. Et tu sais que quand je fais l'ménage ça claque. Il y a quelque chose que je ne supporte plus. Et, ce n'est pas seulement les événements habituels, c'est comme qui dirait quelque chose qui ne tourne pas rond en moi, quelque chose qui veut être autrement, sans tergiverser, sans prendre de détour.


Envie de prendre la tangente.

dimanche 22 mars 2015

Com Déu mana

Dios mediante.
Hola. Te llamo desde el móvil. Quisiera hablar con C., por favor. 


S'est fait sauté l'plafond, exactement comme toi. 

Mais personne lui à couru après, il est resté deux mois chez lui, sans qu'on le découvre. 

Je peux te dire que j'ai eu les nerfs à mort. 

Tu te rappelles comment qu'y s'était fait démonter la mâchoire ? 

Sais même plus si tu étais encore là. 

Déjà, si t'avais attendu un peu, J'avais encore des trucs à te dire, tu serais verde, l'autre jour sur La Internet, j'ai vu un truc, ça ne t'aurais pas plût, je suis restée soft, et tu sais mais tu n'y croirais pas, c'est fou que les événements internationaux tournent comme ça, comme on le sait depuis toujours, Putain, Com Déu mana, tu pouvais pas attendre ? 

Tu pouvais pas voir que c'était rien de perdre quelqu'un qu'on aime ? Oui d'accord, pas exactement, mais. Tu n'as pas su l'accepter que l'amour ne se force pas, ne se demande pas. A moi non plus il y a quelques petites choses qui m'ont gênées, des choses, je ne sais pas, j'ai toujours eu l'impression de penser aussi aux autres et peut-être que je me trompe, qui est infaillible ?

Je savais pas encore à cette époque là que cela venait pas du tout des événements du quotidien, l'acte du suicide : et maintenant que je ne peux plus te faire part de toutes mes trouvailles. Je le fais pour les autres. Ceux qui viennent à moi, mais tu sais, c'est pas simple. C'est pas simple d'accepter de voir ou t'en es. Et encore moins de le transmettre. 


Tu pouvais pas essayer de traverser la douleur ? Non, tu n'as pas pu. Et lui non plus. Je le vois, je le vois encore, de temps en temps, et...




Alla mattina appena alzata
O bella ciao bella ciao bella ciao, ciao, ciao
Alla mattina appena alzata
In risaia mi tocca andar
E fra gli insetti e le zanzare
O bella ciao bella ciao bella ciao ciao ciao
E fra gli insetti e le zanzare
Un dur lavoro mi tocca far
Il capo in piedi col suo bastone
O bella ciao bella ciao bella ciao ciao ciao
Il capo in piedi col suo bastone
E noi curve a lavorar
O mamma mia o che tormento
O bella ciao bella ciao bella ciao ciao ciao
O mamma mia o che tormento
Io t'invoco ogni doman
Ed ogni ora che qui passiamo
O bella ciao bella ciao bella ciao ciao ciao
Ed ogni ora che qui passiamo
Noi perdiam la gioventù
Ma verrà un giorno che tutte quante
O bella ciao bella ciao bella ciao ciao ciao
Ma verrà un giorno che tutte quante
Lavoreremo in libertà.

samedi 21 mars 2015

Estás En Mi Corazón.

Palmolive Vert, dur avec la graisse, doux avec les mains, et je pleurais, les mains là-dedans, c'est remonté hier. Tu vas pas l'écrire me suis-je dis ? Je sais bien que si. Mi Querido Amigo, tu étais grand, tu étais un grand pour moi, un gran hombre, oscuro, j'aimais bien ta voix, una voz profunda, parce que La Guerra de España, j'aimais bien comme tu te marrais, Intransigente, Le poingt levé, Boxeo, No te gusta la falsedad.  Tu viens a casa esta noche? ¡Genial! Será 10. Pequeño comité.

En quelque sorte, nous étions d'accord pour l'action directe, mais je ne t'ai jamais suivi, je ne voyais pas les choses comme toi, autrement et même si j'étais sur le même chemin que toi, je ne voulais pas mourir. Tu m'appelais, alors tu viens ? Vienes con nosotros?? Et toi qu'est-ce que t'en penses ? T'étais le premier à m'appeler comme ça. Je savais que quelque chose que je ne situais pas encore étais présent pour toi, mais je n'avais pas compris tout de suite comme tu étais au bord de. Et il ne t'a pas aidé, je crois, ou peut-être que si, un peu. N'empêche, je ne peux plus te le présenter. Fais chier. El niño quiere jugar a las escondidas.


Venga, tomar un café,
 Hot Coffee!
Tu viens a casa esta noche?
¡Genial!

Toi, tu aimais bien quand je m'énervais, tu aimais bien mon insolence, tu aimais bien que je dise ce que je pense, tu aimais bien m'appeler, non, ça je ne peux pas le dire, tu aimais bien qu'on se retrouve à l'imprimerie, Tipografía, tu aimais bien qu'on mange ensemble avec les autres, Tinta de impresión,  tu aimais bien le vin, Clandestino Prensa, tu baissais la tête, Griselle vissée sur le tuyau, tes grands bras et ta silhouette sèche et sensible au vent, je les voyais bien tu sais quand tes yeux se mouillaient sous ton camouflage,Te vi mi querido amigo et puis j'ai vu que tu t'assombrissais de plus en plus los otros lo tomaron como un capricho pasajero, je me suis mise à côté de toi, No he hablado con usted, No hemos hablado,je me suis approchée près du mur, Supe de inmediato, sí y usted?  je crois que je ne suis restée qu'un instant, El viento de la muerte no es una corriente caliente, un mur de brique à la con, je t'ai embrassé pour la dernière fois, no se afeitaron, je m’inquiétais, quieres un clop, ce soir là, j'étais contente de te voir, una copa de vino ? On s'est regardé dans les yeux longuement mais c'étais court, ça à glissé entre nous, j'ai pensé, merde, mierda, putain, ça va pas, va muy mal. No te he visto.

Te he visto en el cementerio.
La imagen más hermosa es de mí, todos tomaron esta fotografía de usted, todos querían

Mi querido C. estás en mi corazón.

Mi hijo,
Él esperaba.