jeudi 30 avril 2015

La Chute Vous Déplaît ?

Bizarrement, je sais c'est un peu facile, un peu trop de commencer par ça, bizarrement, c'est vrai que ça ne mange pas de pain, ça introduit directement une idée qui va sembler intéressante et qui ne le sera pas (presque à coup sûr),(vous avez vu tout ce que les gens jettent entre parenthèses ? du coup, je ne m'en sers jamais, j'utilise le tiret du six qui fait plus aéré, plus ouvert plus dans la partie mais quand même dans le corps - ne pensez à rien - de ce fait, je me fais la grâce de bien vouloir m'autoriser à utiliser à nouveau les parenthèses, peut-être histoire de ne pas vous dépayser, ou juste pour que justement parce que j'ai soutenu une posture particulière sans la diction (oui puisque c'est de l'écrit) je me remets désormais, le temps que ça durera à utiliser les parenthèses (tenez le coup) en même temps comme il faut bien commencer par quelque chose autant introduire, si l'on peut dire quelque chose qui donne envie de regarder par le bout de la lorgnette c'est à dire la mot : bizarrement.


Pas très moderne les histoires de lorgnettes ? Que nenni ! ( Vous ne frimez jamais ?) C'est une mode sans fin qui flirte avec l'étude des dialogues au petit matin, les interjections haineuses, les propos les plus subtils ou modernisé de savoir à la pointe de l'examen minutieux :

Ah ! non désolé, je m’arrête là, on ne va pas y passer la nuit d'autant que j'ai quelque chose d'autre sur le grill, (enfin plusieurs en même temps), et pour ne pas que ça brûle, je dois me dépêcher : (état d'urgence).

Cette semaine ( vous allez me dire que je déconne, normalement une chronique c'est chronique : j'ai pas dit hebdomadaire...) enfin je vous avais prévenu (donc si vous êtes prévenus rien à dire) qu'il n'y aurait pas de règles (dans tous le monde aime les billets ?) :

Quelqu'un qui ne me connais pas m'a offert ça : et je vous l'donne en 1000 ? 

Je ne l'ai pas lu. Pourtant c'est petit, c'est fin et c'est une nouvelle (ainsi qu'un numéro spécial Terry Pratchett). Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ? je n'ai pas pu, mon cœur, enfin ce qu'il en reste balance entre La Voie Du Sabre, qui coule comme du petit lait, (on en profite quand tout vous tombe des mains = vous pouvez toujours vous marrer, moi, j'ai déjà une idée en tête à propos de quand tout vous tombe des mains). (Parfois j'ai des idées.) : mais pas du tout celle ci-avant. (je ne suis pas sûre d'en reparler ici en fait)

Bon, un extrait ? Non ! 
Ceci : 
Pour Irène, qui aime les chemins de traverse et arpente sa voie quand d'autres ne cessent de passer à côté... 

Bon, bon :

Lorsque vous aurez atteint la Voie de la Stratégie, vous comprendrez tout, sans exception . MIYAMOTO MUSASHI (ça vous avance bien, hein ?)

Je ne peu pas vous en dire plus, j'en suis page 121. et puis en plus, ce soir je n'ai pas envie de parler. (comme presque tous les soirs, et en ce moment ça me prends même en journée.

Sinon, de quoi je pourrais encore vous parler ? (Pardon) Sinon, il y aurait bien cela mais cela ne va pas monter bien haut j'en conviens ( comme par hasard un écroulement à lieu dans l'entrée et simultanément, effet papillon).

mercredi 29 avril 2015

Sans Plus Rien Percevoir

Un amas gluant épousait le bitume dans une marée flaque, rouge et une matière informe à laquelle était relié le crâne d'un individu, quelques personnes parsemaient le littoral de ce dimanche devant le restaurant ça et là : il ne pleuvait pas, l'ambiance était lourde et plombée par une douce fraîcheur arrosée d'un ciel bleuté entaché de sang qui avait giclé partout autour d'un règlement de compte et que cette belle journée venait saluer presque innocemment, dans un espace réduit de confidences intimes seulement accessible aux plus concernés, un  homme ramassait les débris, elle passa la porte d'entrée entourmurée de pierre blanches et dorées, passa encore le seuil en retenant son souffle, sans comprendre, regarda les tables dressées ça et là, sans avoir eu le temps de réaliser quel était le corps qui gisait dehors, traversa le restaurant alla au fond de l'espace disponible puisqu'il était désormais séparé par les recherches de la sensitive équipe de police scientifique déléguée à l'investigation, perçu le regard de ce bel homme qu'elle aimait bien, le visage surpris, écrasé et ouvert en même temps, la regardant sans sourire dans sa chemise blanche, débraillé comme un loup qu'on aurait tiré à l'envie, à la carabine, et au petit matin devant toute sa portée, cherchant dans quelle langue elle pourrait parler, ne trouvant pas, ne prononçant aucun mot, quelque chose d'italien lui venait mais elle ne savait pas dans quel pays elle se trouvait, ni dans quelle langue elle pouvait parler pour être comprise, comme si elle avait déjà eu l'habitude de ne plus pouvoir émettre un son, affublée d'une robe blanche dont elle n'avait pas l'habitude, que quelqu'un lui aurait enfilée comme sans la prévenir et par surprise et que maintenant elle serait une femme de ce type, inconnu, fine et légère dans ces déplacements, seule et perdue dans un corps ce qui ne correspondait plus à son corps réel, un petit de 2 ans traînant à ses basques sans comprendre ce qui se passait dont elle ne lâchait pas la main, dialoguant avec lui uniquement du regard, personne d'autre ne la vit passer, elle alla se changer se tenant presque comme chaque midi, prête à tout donner, mais errant sans savoir quoi faire, sans savoir même ce qu'elle pouvait bien faire habituellement dans ces lieux, elle se rendit compte qu'elle découvrait ce qui semblait être un restaurant avec plusieurs pièces les unes derrière les autres, au fur et à mesure que quelque chose de familier coïncidait avec un inusuel, que le jeune homme blond la connaisse bien l'intrigua, ne sachant plus aucunement qui elle pouvait être, ni comment lui ou elle même pouvait s'appeler, dans quelle ville ils étaient, dans quel métier, et avec quel liens dans ces lieux devenus le parvis familier d'un scène de crime, une fusillade qui avait emporté plusieurs d'entre eux,  eux dont elle soupçonna faire partie comme quelqu'un de connu et respecté mais qui étaient -ils et en quoi en faisait-elle parti sachant qu'il ne lui semblait pas faire parti du tout d'un groupe, d'aucun groupe, ni celui de tueurs ni même une mafia locale organisée autour d'un rythme familial : ils se sont vengés pensa t-elle mais de quoi, elle ne le savait pas, ne le soupçonnait pas et repartit hagarde en sens inverse, retraversant chacune des pièces après avoir récupéré quelque vêtements sans savoir pourquoi ni quoi en faire, ayant la surprise d'être saluée, embrassé et de comprendre des mots mais dans une langue qui n'était pas la sienne, de reconnaître enfin une partie des pièces, elle faisait parti du groupe alors, ils ressortirent tous en même temps, n'étant plus que quatre désormais, tous abattus mais vivants, un coup de vent balaya ses mèches de cheveux, elle perçu le ciel bleu et éprouvant une douceâtre envie de vomir en revoyant la scène à l'extérieur qu'elle n'avait reçue comme réelle dans un premier temps, s'étonna de se trouver en jupe qui flottait autour de son corps avec des sandales aux pieds dont elle ne comprenait même pas la présence, l'existence ou même l'achat, toujours aisée dans des déplacements qui l'amenait à chercher encore ou elle pouvait être, qui elle pouvait être, ce qu'elle était sensée faire, vers ou aller, la seule chose qui lui semblait naturelle était l'enfant dont elle ne lâchait pas la main, le traînant partout avec elle comme une habitude de toujours, regardant enfin la couleur du bitume qui devenait de plus en plus noir, elle s'évanouit en glissant lentement au sol sans plus rien percevoir.

dimanche 26 avril 2015

Tous Le Monde Aime Les Billets ?

OK.

Je me dévoue. (Dans dévoue, il y a vous mais aussi dé, ce qui fait que bien sûr : tout se joue sur un coup de dé. J’entends les détracteurs, les prévisionnistes, les déterminés et les planificateurs. Tout le monde ne s’appelle pas +Frederic Blondieau . Mais c’est vrai qu’au moins, on peut compter sur lui. Et ce chaque dimanche, qu'il pleuve, qu'il vente ou qu'il neige. 

Ce n’est pas vrai pour tout le monde. N'allez pas penser que le masculin est forcément plus stable que le féminin, ce serait une erreur.

Chroniquer, c’est facile ? Oui, oui, je ne vous ferais pas le même coup deux fois. Retenons – si vous le voulez bien – l’idée de mordre : relions le à crocs.

Les crocs, expression usitée en la matière relativement tôt dans la matinée, en général vers 6 heures :   

- J’ai les crocs, tu viens ?
 Je suis déjà là.

Je vous présente une chronique plénière – notez qu’ici la représentation féminine est efficace, et assurée à 100% dans la  mesure ou je me dois de me convoquer moi-même, (et parfois, ça ne marche pas). 

Vous vouliez savoir pourquoi ?

Il parait que le féminin est imprévisible, au contraire du masculin. (Ça c’est vraiment moche Madame, vous n’avez aucun sens de rien, vous ne maîtrisez pas l’analytique féministe : refermons la parenthèse, je m’égare. C'est ma tendance naturelle : vous aviez vu Les Égarés d'André Techiné ? ). Mais non, mais non, pas de conclusion hâtive.

On  a quand même vu que qu’à l’école le masculin prime sur le féminin… Quelle poisse ! Ce qui est embêtant c’est qu’après, il faut prouver ceci cela, mais sous cette forme et pas une autre, qui nous renvoie là au verbe faire : FAIRE.

Je voulais vous présenter Les Mange-Forêts de Kim ALDANY pour des illustrations de Philippe Munch ( Les illustrations sont vraiment bien et gagneraient à être vues en couleur) édité sur les Presse MAME à Tours . (C'est important les imprimeurs, vous le saviez ?)

Le problème majeur étant le suivant : je n'ai pas encore eu le temps de le lire. Je me demandais justement comment inventer des chroniques marrantes, en me disant que c'était pas gagné. Et ça ne l'est pas encore, mais je crois qu'il y a un fil et je vais le suivre. Non, c'est faux, je ne l'ai pas choisi parce qu'il avait eu 3 prix ( Mais il les a eu : livre d'or 1995 des jeunes lecteurs Valenciennois, Prix 1995 des jeunes critiques de l'OCCE, 3ème prix-sélection 1995 des milles jeunes lecteurs), collection Pleine Lune.

Un extrait ? "L'animal ralentit sa progression, obliqua et se mit à tailler une clairière en spirale."

Ce n'est assez pas récent ? Ne vous habituez à rien, il n'y a pas de règles pour cette chronique : je ne suis pratiquement jamais en avance, ou très en avance, plus rarement vraiment en retard : bref.

Egalement, un petit roman. Petit pour le déterminer, sans idée préconçue, extrait :

- Alors qu'est-ce que tu as que je n'ai pas ? le défia Art. A part ta tendance à te faner ?  

Ah oui, pardon, c'est GENESIS (pas celui-ci : celui-là) de Bernard Beckett (ça sonne bien !), traduit de l'anglais par Laeticia Devaux ( les traducteurs Devaux bien).

Autre extrait ?
Quand la première épidémie a commencé, à la fin de l'année 2052, la république était déjà hermétiquement séparée du reste du monde. Platon fut considéré comme le sauveur d'Aotearoa, et à mesure que les nouvelles de l'extérieur se faisaient de plus en plus sombres, il fut considéré comme le sauveur de la race humaine, rien de moins. Lors des dernières informations captées en juin 2053, l'idée se répandit que sur l'île de la République était la dernière habitable de la planète.

On s'attendait à un afflux de réfugiés, et quand ils sont arrivés, ils ont été éliminés. Les engins aérien étaient abattus sans tentative de communication.

Mince, je commence à avoir faim. 11:56 : il est temps de conclure.



samedi 25 avril 2015

Et les Fennecs ?

Tu pourrais pas acheter une bagnole ?
Ben quoi, tu l'dis bien, toi et Papa Aussi.
Si c'est une raison.

Arrête de faire l'enfant.
Mais je suis un enfant.

Ah oui, c'est vrai.
Tu dérailles ou quoi, M'man ?

Et ben, c'est toi qui parle comme ça.
C'est pour les trains, oui, mais pas seulement.
Tu veux que j'te dises tu débloques ? C'est ça ?

Non, n'appelles pas Papa, je t'en supplie, j’arrête tout.
J't'écoute, mais faudra que tu sois gentille.
Quoi, les parents n'ont pas à être gentils ?
C'est l'monde à l'envers.

Dis donc, tu pourrais pas m'expliquer comme on fait du pétrole ? Tu sais pas. Faut encore que tu cherches ? oui, c'est ça, la décomposition des sols, tu t'débrouilles pas si mal. De rien, tu devrais continuer comme ça et bien chercher tout ce que je te demande, mais le mieux, ce serait que tu me donnes ton internet, comme ça, j'ai plus besoin de toi du tout, enfin, juste pendant que je suis sur internet, hein ? Je peux aller sur Google Earth, Et tu me laisses tranquille avec la Terre, tu me laisses faire. Tu me télécharges les échecs ? Et plein d'autres jeux ? Et tu m'achètes un nouveau Skylanders, mais Eau, hein ? Comme ça je joue tranquille et tu me ramènes un jeu.

Je vais tirer sur les pigeons, Je les tue, et pis hop, à la casserole. Tu trouves ça dégueu ? Oui, enfin, t'aimes pas. Moi, j'adore. Miam. Je voudrais tirer les rats à la carabine. Tu vois bien que ces saletés de rats y nous bouffent tous les canetons, les pauvres petits canetons sans défense, tu trouves ça juste ? Oui, mais z'ont qu'à pas nous bouffer les canetons, tu serais contente toi qu'on te bouffe ton petit caneton ? Bah voilà ! C'est pour ça... Les rats, c'est très méchant. Mais non, pas Ratatouille, lui il est spécial. ça s'bouffe les rats ? Bon, ça s'mange ? Ah. Et les renards ? Et les Fennecs ? Ah non, pas les pauvres petits fennecs, je les adore. On pourrait en adopter un ? Tu as pas vu comme ils sont supers avec leurs belles petites-grandes oreilles, S't'te plaît, M'man ? Maman chérie ! Tu les aimes pas ?

Je te comprends pas, si tu les adore, achète moi en un !
Ah, oui, c'est vrai, on ne vit pas dans le désert.
Bon, c'est pas marrant tous les jours, la vie.
T'as repensé aux souris ?
Bon, fais un effort, quoi !
Grises, ou plutôt marrons.
Non, pas une autruche, arrête maman, ou tu veux qu'on mette un éléphant ! Parfois, tu es un peu inconsciente. Oui, oui je le redirais plus, mais arrête aussi : c'est un sujet sérieux, on dirait que tu as jamais été une enfant, hein  : plus de blagues !

Et un tatou ? Tu te rappelles comme ils sont mignons quand ils se mettent en boule ? On lui feras faire des courses dans la maison.
T'es vraiment pas marrante.
Bon, viens, on fait un foot, on va voir les petits amis. c'est pas grave, tu t'en rachèteras d'autres. Est-ce que j'ai des chaussures de foot, moi ? Non. Allez, mets toi au goal. J'mets des buts.

Dis donc, pour quand je reviendrais, tu pourrais pas m'acheter un petit cadeau de bienvenu, comme ça, juste pour mon retour ? 


Les Pommes de Terre, C'est Des Petits Pois ?

Je veux un château, on achètera deux maisons hein ? Entre les deux maisons, il aura le château, et une  maison pour toi et l'autre pour moi. On ira de l'une à l'autre, t'es d'accord ?

On rachète une bande de poissons ? Des rouges et noirs ? Je suis d'accord pour une bande, Alors ?
Cette fois, on prends une bande.
Tu sais, je préférerais des raies manta !
Bon, et si on achète un aquarium géant ?
Dis, tu ne veux pas qu'on récupère un chat ?

J'ai peur pour toi tu sais ? Qu'est-ce que je deviendrais sans toi ?

Mais je suis là.
Je suis vivante.
Je suis près de toi et avec toi.
Et ton père aussi.

Oui.

Et, qu'est-ce qui arrive aux enfants qui perdent un parent ?
Je voudrais que tu vives 1000 ans. Au moins.

Mais pourquoi est-ce qu'ils se font la guerre, c'est moche. Les gens qui tuent, en fait, ils ne vont pas bien, je suis sûr qu'ils sont mal, et malheureux.

Tu crois vraiment qu'on peut respecter tous le monde ?
Même ceux qui tuent ?
Je n'arrive pas à comprendre.

A l'école, j'ai plusieurs copains, un qui est du côté obscur et l'autre du côté gentil. Parfois, je vais du côté obscur et parfois de l'autre. Celui du côté obscur ne veut pas que j'aille vers le gentil, et le gentil ne veut pas que j'aille du côté obscur.

En fait, j'aime bien les deux, alors j'y vais quand même, mais ils essaient tous les deux de m'en empêcher. Mais, je ruse, et je vais de l'un à l'autre, je me sauve en courant et je vais vers qui je veux.




Bachs Kantaten

- Ich bin es. Kannst-du Kommen ? 

Die errinerung an etwas trauriges.
Die seinen.

- Du hast nichts vergessen ?

Durch Zufall.

Liebst du mich nicht Mehr ?
Doch.



Dit-Elle

Je suis à moitié morte.

lundi 6 avril 2015

Non, je ne vais pas me laver : Je suis un pirate, en pyjama !

Je voudrais un poussin, un petit poussin pour lui caresser la tête, tu m'achètes un poussin ? 
Après il deviendra un gros coq, bien fort. Et hop ! On lui amènera des poulettes.

Je serais gentil avec mes enfants plus tard, je leur donnerais ce qu'il veulent. Un peu méchant aussi ? 
Comment ça ? Tu veux que je sois du côté obscur ?

Je t'ai vue ! C'est toi qui mets les œufs ! Je ne peux plus dormir maintenant : C'est nul !
On doit toujours vérifier si les enfants dorment, d'abord, avant de mettre les œufs.
Puisque c'est ça moi aussi je dirais à mes enfants que les cloches existent pas.
C'est toi la cloche ?
J'ai tout vu même dans le petit tiroir.
Et bien, Tu sais quoi ? J'ai envie que tu ressembles à une cloche : à une vraie cloche.
Bon, j'arrête mais je suis vraiment déçu. 
Si, il y a un moyen pour que j'oublie jusqu'à demain : tu n'as qu'à m’assommer.
Je les ai compté, 99 ! 99eufs. Un œuf, des œufs, oui. Et, 9 n'oeufs ? Non, je rigole.
Mais si c'est bien dans le congélateur  : tu m'as dit qu'ils allaient fondre.
Dans les mains ?
Oui, mais pour être sûr comme ça, il ne fonderont pas.
T'inquiète pas, ils vont décongeler.

J'ai tellement faim, je mangerais une voiture.

Dis, ça fait quoi la varicelle ?
Je ne l'ai pas eu ?
Ah, Super ! On a de la fièvre ?
Pendant ce temps, on ne va pas à l'école alors ? Pendant 15 jours, c'est pas assez.
Mais tu sais, je ne peux plus aller à l'école.
Mais parce qu'on m'attaque.
Bon, d'accord, plus de bobards.

Tu peux m'expliquer comment on fait du pétrole ?
Non mais à l'école j'ai rien à demander, c'est à toi que je veux poser des questions.
Tu préfères les jeunes ou les vieux ?
Je sais ! Il y a Philippe, tu sais ?
Mais si, au grand journal, tu sais, il est blond, et surtout musclé.
C'est qui Laure Manaudou ?
Tu pourrais pas te marier avec lui : au moins il a des gros muscles, il pourrait me défendre.
Il te plaît pas du tout ? Mais il est super !
Je sais bien que c'est une marionnette mais il existe en vrai.
Mais si, tu verras je peux te les choisir moi-même tes amoureux, blond, jeune, les cheveux blancs ou pas ? Je crois pas que tu sais vraiment les choisir toute seule.
Tu pourrais te tromper...
Oui, je suis mieux que toi pour les choisir.
C'est toi l'boss ? Oui mon commandant !
Et alors, après, t'auras plus de fils, hein, ce sera fini, faudra que je parte de la maison ?
S'il te plaît, prend le avec des enfants alors. Mais si tu peux choisir.
Si tu te dis je le veux avec des enfants et les autres tu leur dit non.
Faudrait savoir, c'est toi le boss mais ça ne se commande pas.
Alors, essaie de réfléchir un peu pour Philippe.
T'en veux un vieux, c'est ça ?
Avec ou sans cheveux ?
Je te ferais des propositions, tu verras bien.
Je fais partie de la famille, je pourrais bien choisir un peu quand même ?
Non ? C'est dur la vie.

Une maison, avec des souris, un chat et un caméléon : ce sera le bonheur. Évidement, un chien aussi.
On ira le prendre dans un refuge.




Il Était Une Fois, Dans La Ville

Salope, tu n'es qu'une pute, tu n'arriveras jamais à rien, lève-toi, laisses moi la place, c'est Ma place.

Oui, et bien j'ai envie de changer de place, lèves toi.

Tu n'as qu'à aller dans ta chambre, ça fera d'l'air.
C'est fou ce que tu ressembles à Folcoche.

T'as rien d'autre à foutre ?

Remarque, c'est le seul truc que tu fais de bien, lire, si tu ne lisais pas des merdes, ce serait mieux.

Faut vraiment être conne pour ne pas vouloir lire Thomas Mann : t'as 13 ans.
Si ça continue, tu pourras rien rattraper.
Tu lis quoi ? C'est nul. Le bottin pendant qu'on y est.

T'es malade ? Pourquoi t'es toute blanche ? Manquait plus que ça. Nous vl'a bien.
J'en suis malade de te voir comme ça : tu m'gâche la soirée.
Je commençais juste à me sentir mieux, c'est foutu maintenant, je suis morte.

Je n'ai jamais rien pu faire, sans toi j'aurais tout eu, t'as acheté du pain au moins ?
Bon, je ne mange pas, sans pain ça sers à rien : tu sais pas ce que c'est le pain !

J'ai fait mon devoir, tu dois faire le tien et t'occuper de moi : non, c'est pas trop tôt : j'suis foutue.
Et alors !  Tu verras bien quand tu approcheras tes quarante ans.

J'ai le cafard. Il fait sombre. On veille les morts, allume la lumière. Ouvre moi une bière, oui évidement, une fraîche, ça s'boit frais sinon ça sert à rien, comme toi, du mauvais jus. C'est à cause de toi que je vais mal. je n'ai jamais pu compter sur personne, moi.

C'est pas la peine que je t'écoute, je sais déjà ce que tu vas dire, alors ça sert à rien, dégage. Tiens, il y a une drôle d'odeur, ça sent mauvais, c'est toi ?

Non, je n'ai pas besoin d'un psy, c'est toi qui es malade, tu es une folle, c'est toi qui est malade, tu es folle, tu entends ? Complètement folle. Regarde un peu comme t'es attifée. Tu ressembles à rien. Rien d'connu. T'as aucun goût. C'est pour moi ? Bof, t'as qu'à l'garder. Non ça me dit rien. Tu sais pas ? Je suis furax, j'ai perdu le beau petit foulard bleu que tu m'as offert, j'en suis malade.

Tu n'es rien, tu n'as rien, tu es moche, tu me dégoûtes, j'ai honte de toi, t'as fait la vaisselle au moins ?
Bien sûr que non, je ne dis pas ça depuis que tu as 7 ans, tu débloques ou quoi ?

Qu'est-ce que j'étais Mal quand tu as eu l'accident !
Oui, toi aussi tu m'as manquée, ma chérie !

Moi, je suis une colombe, une belle colombe blanche : je suis pour la paix, je ne fais jamais la guerre à personne, sauf quand on est méchant avec moi, je réponds juste uniquement si on me fait du mal, je suis toujours gentille, j'aime pas les méchants, je suis contre la guerre moi, j'ai toujours été innocente et je suis trop gentille, je suis blanche comme une colombe, tandis que toi, connasse, écrase ta clope, moi je fume, et alors ? Je t'interdis de fumer c'est mauvais pour ta santé, tu sais même pas fumer, tu sais rien faire, qu'est-ce que tu sais de la vie à 11 ans ? Tu vas voir quand je vais dire à ton père que tu fumes, 11 ans, t'es vraiment malade. N'importe quoi, ça te fait rien du tout que je fume toute la journée, y disent que des conneries à la télé, c'est psychosomatique.

Tu connais que dalle, ferme ta gueule. T'emmerdes Engels ? Ma pauvre.
C'est pas possible d'entendre ça, j'me couche. Demain, il fera jour.

Tu rêves, je ne veux pas que tu fasses ça, c'est moi qui décide, non, tu n'iras pas, et pis quoi encore, non, N.O.N heureusement que moi je t'aime quand même un peu, bien obligé par devoir, parce que personne ne voudrais de quelqu'un comme toi, tu ne te rends pas compte de qui tu es, t'es rien, rien du tout, tu comprends rien, tu es stupide, bien sûr que non ce n'est pas une insulte, c'est juste une constatation, ça n'a rien d'une insulte pour toi, c'est une réalité, mais toi, tu n'y comprends rien, t'as pas l'niveau et tu l'auras jamais.

C'est toi qui m'insulte,  Si tu m'insultes ! Tais-toi ! ta présence est insultante.

Tu es stupide parce que c'est une réalité, tu comprends rien à rien, t'es trop bête : tu as lu Marx ? Alors fermes ta gueule. Kant ? Bon, oui je sais, allez, essaye encore un peu, petit à petit tu y arriveras peut-être.

Rends-moi l'étranger, ma pauvre, mais si tu crois que tu vas y comprendre quelque chose à 11 ans, je t'interdis de me prendre mes livres t'entends ! REPOSE Rabelais, touche pas à mes pléiades, tu vas les salir avec tes mains. Ah ? Tu l'as lu en entier Camus ? T'as aimé ? Oui, tu as bien fait, ça ne peut pas te faire de mal. Laisse mes livres, Nom de Dieu !

Mais qu'est-ce que j'ai pu faire au Bon Dieu ?
Goodis, t'aime bien ? Prends celui-là, il est mieux.
Repose La Taupe, c'est pas parce que tu me l'a offert que tu as le droit d'y toucher.
Tu m'as encore piqué Rimbaud ? Redonnes le moi ! Tu me prends tout.
Ou est-ce que t'as encore foutu William Blake ?
Bandini, rien à foutre.
Ne touche pas mes livres, t'entends ? C'est précieux. Je te l'interdis formellement.
Tu le feras quand même ?
Tu me le paieras cher, je me vengerais. Tu verras bien.
Manara nan mais t'es pas dingue, des trucs de cul, dégueulasse !
Battaglia qu'est-ce que c'est que c'truc ? C'est un livre ça ? Mieux vaut entendre ça que d'être sourde.
Des BD ? Tu t'imagines que c'est de la littérature ?

Quoi, je suis sourde! Et voilà tu m'insulte. Si c'est une insulte d'être sourd. C'est toi la sourde. T'es sourde, tu vois bien que tu n'entends rien. Oui, et bien moi quand je fais la vaisselle, j'entends quand tu me parles.  

Tu m'attends depuis 9 heures du matin ? Annie Ernaux ? Oui, t'as raison c'est nul. Oui, t'as pas accroché mais à quoi tu veux t'accrocher la-dedans ?

Désert ?
Je sais pas. Repose Wittgenstein ! Comment ça il est à toi ? T'as du goût pour une fois. Je me demande d'où ça vient. Tu le trouves gonflant ? T'es pas gonflée toi peut-être ? Il ronronne à outrance ? Évidemment Antigone ! Rien à voir. Comment ça justement ! T'as vraiment un grain.

C'est drôle ce que tu dis, tu vois bien que je t'attends encore et toujours. Tu vois bien que c'est l'inverse : il est 18h30 tu dis que tu m'attends depuis 9 heure du matin et c'est moi qui suis sur le pas de la porte à t'attendre : je t'attends, qu'est-ce que tu fous ?
C'est un comble.
Quoi !
Tu termines l'éloge de la paresse avant de me l'offrir ?
Non, je ne préfère pas l'éloge de la fuite, insolente !
Tu te crois drôle ? C'est moi qui suit drôle ?
C'est l'bon dieu qui s'fout d'la charité !
Madre de dios, Ayez pitié de moi !

Évidement, je suis restée toute la journée au lit, tu es tellement désolante, tu me rends malade, tu me donnes envie de pleurer, personne d'autre que moi ne voudrais de toi, et encore, c'est parce que je suis ta mère, des fois je me demande si c'est bien moi, sinon, je ne voudrais pas de toi et les autres non plus.

Le verre est cassé, tu m'fous tout en l'air. C'est pas toi, mais qui ça peut-être d'autre ?

Tu te maquilles ? Tu es vraiment une pute, tu n'as pas honte ? T'as même pas honte ? A 12 ans !
Tu as l'air d'une pute.

Laisses moi, je suis mal, tu m'fais mal au cœur. J'ai l'impression qu'il va éclater.
C'est comme si on venait de me tabasser.
Quelle heure ? Déjà.
Non sans sucre. Oui, non, pas de lait. Qu'est-ce que t'as à être gentille ?
Tu as quelque chose à me demander ?
Bon, d'accord, une omelette.
Elle est ratée.
Moi, j'aime bien une bonne omelette, mais bon, faut savoir la cuisiner.
La tienne m'est pas revenue.
J'ai envie de vomir maintenant.
Je sais pas.
Faut que je me recouche.
Combien de temps ?
 Laisse moi, je me sens trop mal.

Non, pas de médecin.
Mon cœur c'est parce que tu m'rends malade.

Ma chérie, ne pleure pas !
Mais non je ne parodie pas Higgins Clark, tu sais bien que j'aime pas quand tu pleures, ça m'fait mal au foie.

Il était une fois, dans la ville de foi




dimanche 5 avril 2015

Je ne me rappelle plus.

Je ne me rappelle plus qui à fait ça dit-elle en jetant un bref coup d’œil à la photo et murmurant, Manet ? Monet ? Je ne sais plus dit-elle presque désemparée.

Toi ? Toi tu as fait ça ? Tu rigoles ou quoi ? Tu dis vraiment n'importe quoi. Tu fais fais de la photo ? Et comment tu pourrais ? Tu ne sais rien faire.

mercredi 1 avril 2015

5 secondes auparavant.

Ce qui me fait le plus gerber, encore aujourd'hui et avec les années d'expérience, c'est les miauleries miraculeuses des faux chants d'amitié. Je les repère à 100 miles. Je ne parle pas d'amour. Je ne sais pas pourquoi, ça me donne toujours envie de vomir. Ce qui est marrant c'est que le stratagème leur semble toujours bien au point dans l'art de vous enculer. C'est cibler sur la capacité inhérente à la flatterie et au désir de s'approprier quelqu'un dont ils n'avaient que foutre cinq secondes avant mais qui pourrait tout à coup mettre en valeur leur petit égo de merde, qui n'est pas assez reluisant et qui demande à être astiqué, ils ont trouvé la brosse : quelqu'un dont ils n'avaient que foutre toujours et encore 5 secondes auparavant leur semble maintenant digne d'intérêt. Juste parce que vous y mettez de l'intérêt. Un réel intérêt, qui réveille leur incapacité à voir ou est la beauté de quelqu'un.