samedi 12 novembre 2016

mercredi 9 novembre 2016

I lose my voice

1 - Les mécanismes sont. Tu es. Vous faites partie du même environnement. Ça existe ensemble de façon indissociable. Ce qui ne veut pas dire inévitable : on peut prendre conscience de cet état et tenter de l'amender.

Oui, donc, ils sont toujours présents, jusqu'à un certain point, jusqu'à un certain moment, ces mécanismes : jusqu'à ce que tu les repère, jusqu'à ce que tu les identifie, jusqu'à ce que tu t'y vois, avec la bienveillance la plus exacerbée, pour toi-même, et pour les autres. 

Le témoignage de Louise Deluermoz est précieux et poignant. J'ai du m'arrêter dans la lecture. Et, c'était bien pour moi d'être contactée par cette émotion, même si je n'ai pas pu faire autrement que de la stopper : le désir du contrôle. 

Il n'y à rien alors à amender, si tu es simplement présent à ce qui se produit. 


2 - Comprendre implique savoir, consciemment ET inconsciemment. Cette compréhension et le fait qu'elle se bâtisse en continu implique bien entendu que tu sois et acteur et théâtre.

Oui. Un peu

3 - L'inconnu n'est pas ce que tu ne connais pas, c'est juste ce que tu n'as pas encore compris tout en étant en mesure de l'envisager. Ce que je veux dire c'est que tu sais qu'il y a des choses que tu ne connais pas. Tu les vois. Mais, les voyant, tu sais que tu es en mesure de pouvoir les comprendre.

Les scories, et : s'ouvrir à l'inconnu

4 - L'inconnu est très différent de la vraie surprise: l'inattendu. La rencontre avec ce qui est sur le moment inconnaissable.

L’inattendu inconnu attends peut-être au détour de ton chemin

5 - Pour moi, un happening, c'est l'expression de la réalisation du moment où l'inconnaissable devient compréhensible. C'est l'expression d'un instantané personnel, intime, et, étymologiquement, transcendantal.

Oui !

6 - Cet instant n'est pas une singularité qui commence par se nourrir d'elle même puis du reste de la causalité. Cet instant est le fondement d'une remise en question personnelle et fondamentale.

Il peut ne rester que l'instant, n'est-ce pas ?

7 - Je suis intimement convaincu que certaines expériences ne peuvent être partagées (et partant intégrées) que par ceux qui les ont vécues. On peut tenter de faire sentir, de faire ressentir, d'approcher, mais ça reste loin de la réalité personnelle. Pour ne pas dire fondamentalement différent.
Ça peut te fournir un cadre qui te permet de faire passer certaines expériences de la surprise à au connaissable, mais sans aucune garantie. En d'autres mots : à la limite, on ne peut partager significativement que sur la base d'une expérience commune. Faute de, on ne peut que partager ses peurs.

Et même, partager les peurs c'est quelque chose aussi

Les Inrockuptibles du 26 octobre au 1er novembre 2016
Collage, participation fortuite d'Albain de Saint-Martin

dimanche 6 novembre 2016

José, Évidemment

- T'écoutes Chopin ?
-Ouai
- Tu pourrais pas écouter Bach ?
- Il m'fait chier
- T'es vraiment impossible
- Tu veux que j'te mette Einstürzende Neubauten ?
- Ca va pas non !
- Non, pas trop et toi ?
- Moyen
- On mange ?
- Nan, on baise
- J'ai faim
- Si on mange on aura plus envie de baiser : donc on ne mange pas
- J'peux pas baiser quand j'ai faim
- T'as si faim qu'ça ?
- Un peu ouai, on mange quoi ?
- Rien
- Je mangerais bien des nems avec de la vodka
- A la trempette ?
- Arrête !
- Avec des cerises pour le désert
- Hein ?
- Des cerises en plein hiver ?
- Et bah ? Allez viens ! Que'est-ce tu fais ?
- Tu vois bien que je lis mais j'ai envie de baiser, pas de faire la bouffe
- Qu'est-ce tu lis ?
- Viens dans le lit, je vais te montrer
- Montrer quoi ?
- Bah ce que je lis
- Dis ?
- Interdiction d'être habillé dans le lit
- Je suis sur le lit
- T'es sûr ?
- Montre alors qu'est-ce que tu lis, et puis on va manger
- Le livre est sous les draps
- Tu lis sous les draps ?
- Évidemment !