Hacke Me - Time T - Foregroung
Austra - Olympia - Annie Muse You
Instrumental
I.
Austra - Olympia - Annie Muse You
Instrumental
I.
Elle tourna et retourna son bras dans tous les
sens avant de trouver la panne. Le cuivre devenait chaud et elle n'avait plus
beaucoup de temps avant de pouvoir sortir de la soute. Dehors elle ne savait
pas ce qui l'attendait. Elle aurait peut-être dû avertir les autres de son
escapade mais elle savait qu'elle aurait aussi pu être découverte et que
plusieurs d'entre eux auraient pu le regretter jusqu'à trépas. Le projet
définitif n'aurait pas lieu car elle avait transformé les flux énergétiques de
tous les passagers de l'avion. Ainsi ils n'atterriraient pas où ils croyaient
pouvoir passer quelques jours de vacances mais dans le centre névralgique qui
lui permettrait de trouver le matériel technique pour pouvoir réparer ce bras
dont elle avait tant besoin. Elle avait glissé plusieurs paires de lunettes
dans son sac qui lui permettait d'empêcher les passants de lire ses pensées ou
de comprendre qui elle était vraiment. Le matériel qu'elle recherchait était
une combinaison de nouvelles données que presque personne ne maîtrisait. Elle
savait qu'il lui faudrait passer à travers plusieurs grillages qui protégeaient
l'institut de recherche et elle avait déjà un plan combiné à un autre multiplié
par 25 possibilités. C'est tout ce qu'elle avait pu faire. Elle avait
l'habitude de leurs yux étonnés d'avoir eu si peu de clairvoyance vis à vis
d'elle car son mode de connexion avec autrui était particulier et elle ne
laissait jamais quiconque voir ce qui pouvait vivre dans ses circuits. Bien sûr
il avait fallu se faire admettre par la catégorie des techniciens mais elle
n'avait rien fait pour. Quand ils avaient découvert de quoi elle était capable
elle s'était enfuie puis avait rencontré les autres. La fuite : toujours devant
et derrière elle. Son bras avait commencé à se décrocher de son corps aussi sa
respiration se fit plus saccagée. Elle rampa dans le couloir et dû se décrocher
d'un panneau d'aluminium qui commençait à se teinter de bleu. Elle n'eût plus
le choix et se glissa en douceur dans le corps d'un jeune homme dont les
connexions étaient encore soudées lorsqu'elle se rendit compte qu'elle avait complètement
oublié sa caisse à outil dans la soute. Mais il était trop tard. L'avion se mit
à trembler. Un frelon incorporé parmi les passagers pour dépister les odeurs
tourna autour du jeune homme mais il ne resta pas trop longtemps - pas assez
pour alerter qui que ce soit. Elle pensa tout à coup à la sombre plaine qu'elle
avait regardée dans ses moindres détails. Où tous étaient morts brûlés. Mais le
corps du jeune homme s'agita et il se mit à tousser bruyamment. Une des tulipes
rouges accrochée sur la paroi au dessous de la fenêtre de données sourit et
commença à chanter. Elle était presque dévoilée. Elle profita d'une seconde
d'arrêt temporel pour reculer d'un temps et retourna chercher le matos. Son
bras ne tenait plus qu'à un fil. Elle se laissa guider comme il lui avait été
demandé même si elle avait de la peine à laisser cette énergie s'emparer
d'elle. Sans doute une autre vie. Elle s'assit sans rien dire sur un des sièges
et tourna la tête vers l'homme. Son regard la brûla. Elle ressenti quelque
chose dans la structure énergétique de ses corps et dû glisser ailleurs car
l'alarme sonnait. Temple de Louxor entendit-elle doucement.
II.
Backdoor
SSSS - VCMG - Lowly
SSSS - VCMG - Lowly
Elle ne se réveilla pas
à l'endroit attendu. Tout d'abord exploiter le terrain. Observer. Son sommeil
avait été lourd et elle s'était mal réveillée, le corps endolori et la tête
embrumée. Elle eût l'impression de perdre connaissance. Quelque chose ne
s'était pas déroulé comme prévu. Évidement, il lui avait laissé accès à des
données et se demanda quel était son but car il ne se pouvait qu'il n'agisse
sans attention dirigée. Elle avait vu le corps à ses côtés même si elle ne
distinguait pas s'il s'agissait d'une femme, d'un enfant ou d'un homme. Il avait perdu
quelqu'un et lui avait laissé entrevoir ce qui s'était produit. En revanche, il
avait bel et bien soudé les accès sensibles, qu'il ne laissait visibles en
aucun cas. Une odeur de pluie et de terre lui vint. Elle ne sut pas à qui cela
appartenait. Elle était encore sonnée par le voyage et son bras ne donnait plus
aucun signe de sensation. Elle réalisa tout à coup qu'elle était dans le noir.
C'est ce qu'elle crû un moment pour réaliser ensuite que ses yeux ne laissaient
plus passer les images. Elle frissonna. Il s'agissait de laisser quelques
ouvertures pour plus tard. Son bras pendait de plus en plus et sa mâchoire
commençait à fourmiller. Elle se rappela une vague incantation mais ne s'y
attarda pas. Elle était plaquée au sol pour changer et paniqua quelques
secondes. Peur, Angoisse, Insécurité. Action se dit-elle mais elle ne pouvait
se relever.
Elle se souvint du
journal. Le journal qui devait la soutenir. Mais elle ne le retrouva pas dans
son esprit. Curieusement lui revenait les informations données par l'homme. Il
l'avait regardée sans aucune intention. Du moins c'est ce qu'il avait voulu
projeter. Cependant, un détail dont elle ne se souvenait pas l'avait étonnée :
la brûlure dans les yeux n'était pas anodine. Seuls quelques uns pouvaient. La
logique des réseaux avait tout enregistré mais ils n'avaient pas pu se saisir
de l'essentiel. Ils avaient essayés de vendre des promesses de profit pour
extraire ses informations de tous ceux qui étaient recensés mais personne n'avait
saisi l'opportunité. Elle se demanda pourquoi sa jambe gauche lui faisait si
mal. L'homme avait dû se péter la cheville dans l'accident, elle avait hérité
des symptômes. Lentement la douleur remontait, son corps se réveilla très légèrement
mais il n'était plus en aussi bon état que dans l'avion.
Plus le sabre est
aiguisé plus l'approche sera fine se dit-elle. Elle cacha les portes pour
pouvoir les faire réapparaître à coup sûr, plus tard.
Elle ne savait plus à
quoi se raccrocher. Elle était à terre mais condensa tout ses efforts pour se
relever. Quelque chose appuyait sur son dos. Elle recommença plusieurs fois. Un
souvenir vague d'avoir reçu un coup entre la tête et l'épaule.
Elle vit une plantation de manguiers
sous un soleil doré, sur sa lèvre inférieure roula lentement une goutte de
rosée, un froid vif lui transperça l'épaule et elle se souvint de lui.
III.
Komme, Komme, Komme
Komme, Komme, Komme insuffla t-elle doucement dans le creux de sa nuque en
glissant sous l'oreille droite jusqu'à la base du menton.
IV.
VULNÉRABILITÉS
Hooverphonic - Blue Wonder Power milk -Eden
Instrumental
Hooverphonic - Blue Wonder Power milk -Eden
Instrumental
Sa jambe droite
avait reçu un choc au niveau de la cheville qu’il avait eue fêlée à minima.
Jambe gauche affaiblie par le poids de l’autre qu’il avait négligée. Le trajet
longeait le petit doigt du pied s’élançant d’abord du talon et l’appui était
porté moins facilement qu’auparavant. Son genou avait lui aussi reçu un impact
léger mais qui affaiblissait sa démarche.
Son corps arborait une
aube dorée tellement intense que cela touchait au point de presque faire pleurer :
il véhiculait une énergie très puissante, elle sut qu’il ne pouvait l’ignorer
sans savoir à quel point. Cette vibration déployait des secousses très
profondes et cela permettait un changement interne déstabilisant. Ce souffle
coloré lui permettait d’établir des connexions fines et particulières. Les
courbes et les plis dans les tons or principalement s’ouvraient les uns sur les
autres et semblaient séparés du corps mais les fils venaient s’enfiler en
interne dans la tête, tout autour de laquelle des capacités à comprendre
rapidement l’avaient toujours aidé.
Son humeur produisait
des sons. Dans tous les cas ses mains guérissaient autant que sa présence. Il
voyait évidement à travers les corps mais encore un peu plus loin, et cela ne
le passionnait pas encore vraiment. Derrière son oreille droite une petite
plaque rouge en croissant de lune et une résolution de traumatisme essayait de
s’échapper, ce qu’il n’avait pas encore compris. Cela occasionnait des troubles
qui l’inquiétaient. Ces troubles semblaient mineurs mais ils ne l’étaient pas.
N’ignore pas les symptômes, il faut y faire face lui lança t-elle.
L’impact derrière
l’oreille droite contournait la base de la nuque jusqu’à 5 centimètres près de
l’autre oreille. Ses yeux n’avaient pas une vision semblable. L’œil droit
éclairait moins bien en interne, une membrane avait été malmenée et quelques
menus fils étaient déchirés de l’intérieur. Cela lui occasionnait des secousses
dans la nuit. Il avait toujours crû qu’il n’y pouvait plus rien.
Très probablement
l’omoplate gauche avait reçu un coup, une secousse ou peut-être une poussée
violente. Le corps dans son ensemble était déstabilisé bien qu’il paraisse tout
à fait ancré. Il ignorait donc les symptômes pourtant à l’intérieur du
ventre quelques doigts après l’appendice un cercle un peu sombre s’était
ouvert. Il le savait déjà. Une multitude de fils qui devaient redescendre le
long de la jambe jusqu’à la cheville étaient interrompus.
Au dessus de sa tête un
vert assez pur, opaque et très coloré jouxtait une bande de rose tellement
intense qu’il en était presque fushia et petit à petit d’autres nuances se
découvraient comme un bleu saphir, des lignes rouges et de l’or blanc mêlé de
fils d’argent. L’ensemble était brûlant et indescriptiblement beau. Elle fut
touchée et émue. Une traînée noire surplombait aussi le poumon gauche mais
n’était pas encore entrée dans son corps : il pouvait faire quelque chose
mais pour cela il lui faudrait accepter que se dénoue dans la gorge ce dont il
ne parlait pas.
V.
I'm Sorry
Kaleidoscope - SUSUMU YOKOTA - Blue Moon
Kaleidoscope - SUSUMU YOKOTA - Blue Moon
I don't have Boss
Nothing is against you
I do not choose
It's Not Easy
Something is going in me
And I Give
What I am
I'm Nothing
I did not want to hurt you
Maybe Something Should Emerge
Everything is ok to reach your authenticity
I know it hurts
I don't have choice
I'm not Comfortable
I'm sure you know
You have my gratitude
With you it's open
This Jerk
It's the Light
And I love this Light
Your eyes will get used
Do not be so angry, Please
VI.
Pas prendre,
Ni Donner,
Recevoir, lui murmura
t-il dans les yeux
VII.
Toujours couchée sur le
flan, le bras et épaule n'étaient plus raccordés. Ses yeux s’ouvrirent sur une
ancienne réalité. Elle voyait mal son
visage. Maintenue sur un étal de fer, la pièce exiguë ne lui permettait pas de
distinguer ce qui se profilait. Son corps était camouflé sous une cape foncée,
ses mains étaient hantées d'un violent ressentiment. Elle vit ce qui s'était
passé autrefois entre eux. Cela l’étreignit douloureusement.
Elle avait passé l’arme
à gauche sous une colère gigantesque. Il avait eu tellement peur et n’avait pas
compris ce qu’elle ressentait car il n’avait plus aucune autre vision que celle
de la trahison. Le corps allongé sur une couche très mince, dans une ambiance
noire et feutrée, son corps s’élança vers l’arrière sous le tranché de sa
gorge. C’est à ce moment précis qu’il vit tout son amour dans ses yeux et qu’il
comprit sa méprise. Il s’effondrât.
Le désir de vivre la
ranima. Coincée sous la tôle et toujours dans le noir elle essaya de se souvenir
du principe de contrôle des métaux. La reliance avec les fils n’avait jamais
été aisée et toujours effectuée sous surveillance mais elle était seule. Le fil
bleu devait être emprunté mais en même temps il ne fallait pas non plus mettre
de côté l’urgence de la quantité subtile pour que les fils ne cèdent pas sous
la chaleur en emportant le reste de son corps qui aurait pu se consumer de lui
même voire basculer dans un autre univers. Il
ne le fallait pas. Éviter de
tomber sur une marchandise suspecte et se procurer du platine à tout prix.
Toute la pyramide centrale était infectée. Elle devait rendre visite à Will.
Une main se tendait vers
Elle. Mais la fenêtre était floue et elle hésita. La transparence claire de la
fente faisait penser à une fontaine. La circulation de l’eau était suspendue
mais continuait à tourner imperceptiblement. Vorticity,
Le fil bleu, Le fil Bleu se
répéta-t-elle. N’oublie pas le fil bleu. A nouveau la noirceur plongea à
l’intérieur de tout son corps. Elle perdit le fil de ses pensées qui
s’éteignirent à nouveau dans l'inconscience.
VIII.
Et plus rencontrée nulle
part...
Il était petit et ses
yeux savaient inspecter tout ce qui se trouvait devant lui. Vantard, voleur,
menteur, il avait l'œil pour subtiliser les âmes de qui que ce soit. il savait
faire montre de vire, volte et voltages en tous sens et en toutes circonstances
afin d'effleurer ses proies, les faire mûrir, les cueillir comme des jeunes
pousses insensées afin de profiter sans aucune sensiblerie de ce qu'il guignait.
Il avait l'œil pour comprendre assez vite à qui il avait affaire et même
desservit par une stature commune et sans postiches, il plumait tout un chacun
et sa chacune, œil pour œil, dent pour dent, point n'en faut de trop blanc.
Grâce à l'acquisition d'un savoir faire transmis de père en bâtard ou de qui
que ce soit qui avait pu être volé dans un monde ou un autre, il avait des
compétences multiples en relations humanoïdes et savait transgresser ce qui
devait l'être au moment opportun avec toutes les races. Ainsi se glissait il
dans les portefeuilles des hommes et des femmes s'il le fallait, bimétalliste
et fondeur à la fois - même si rares étaient les lits dans la configuration des
lieux ou ils vivaient, il était très au fait de toutes les manigances visant à
négocier un contrat, et de ce qu'il fallait faire au lit, dussent-il ne pas
exister.
Ainsi l'eût il regrettée
: il vadrouillait depuis si longtemps dans la
graisse, la suie et d'autres mondes qu'il n'avait pas pensé qu'elle
l'aurait quitté si vite. Elle l'avait surpris suffisamment pour qu'il eût envie
d'elle mais pas assez pour qu'il reconnaisse qu'elle ne se contenterait pas de
stagner où il s'était contenté de faire son trou. Cela était bien avant
aujourd'hui. Des lustres temps derrière eux. Ce jour là, Il l'avait alors
utilisée avec satisfaction et sans que ce soit toujours comme cela, il avait
compris trop tard qu'elle ne lui pardonnerait pas et que ce qu'il avait fait ne
pouvait l'être de personne. Il l'avait tournée et plaquée avec rudesse contre
une plaque de métal poisseuse et coupante qui servait de banque pour toutes les
transactions, et s'était dédommagé d'une obscure journée, en lui écartant les
jambes avec un de ses genoux, l'avait maintenue prisonnière sous lui
et s'appuyant sur son dos de tout son poids, avait relevé sa jupe et
fait glisser le tissu sur une toison sèche, soulevé les hanches puis
brutalement lui avait enfoncé le cuirassé profondément en s'accrochant à ses
épaules et en la baisant aussi salement qu'on puisse le faire : de force.
Ensuite, il ouvrit le challenge à tout son groupe de commis.
Elle leva la tête vers
le ciel gris foncé, des bandes de bleu passantes lui rappelèrent son désintérêt
soudain pour Will. Elle avait mal dans le ventre mais fit taire la douleur
qu'elle arriva à faire monter plus haut dans le corps pour ne pas être
foudroyée de haine et de douleur. Légèrement, elle se dissocia de son corps.
Devant elle, un mur d'un beau gris foncé avec très peu de bleu, pétrole,
s'effaça et laissa le ciel sublime de l'obstination à ne plus se sentir
disparaître. Elle vit ondoyer le
grand œuvre du vent dans tous ces déplacements.
Elle n'arriva que
partiellement à déambuler ailleurs, alla se coucher à plat ventre à même le
sol, et dissimula cet événement en devenant assommante pour l'entourage qui
était le sien et ne fit plus que décliner lentement faute de ne pouvoir se
confier à personne. Après cela, elle fit barrage à presque tout ceux qu'elle
rencontra ensuite.
Au bord du précipice,
imbibé de cette mésaventure, elle se jura que personne ne pourrait plus
l'atteindre sans même le remarquer. Les
souvenirs sexuels étaient parfaitement perturbants. Elle avait bien essayé de
les détruire, utilisé des armes de poing, caressé des idées extrêmes et
systématiques, mais une préférence s'était exprimée : ne plus compter que sur
elle.
IX.
Ainsi se trouvait-il
pendu, + 0,24%
COSMIC LIGHT OF THE THIRD MILLENIUM - My Cat Is An Alien - Section III
COSMIC LIGHT OF THE THIRD MILLENIUM - My Cat Is An Alien - Section III
Son désir de maîtrise
l'avait amené à rechercher la pointe de l'excellence dans tout ce qu'il
entreprenait. Il avait aimé une grande partie de sa vie en calquant sa vie de
chercheur avec son anxiété constante qui l'amenait à développer une curiosité
hors norme. Tendu comme un arc dans les circonstances de vie les plus simples,
s'il se rassemblait dans son corps et acceptait les désagréments passagers
provoqués par une vie proche de celle d'un marin qui naviguait de mers en eaux,
il savait avoir déjà accompli dans l'instant un grand nombre de faits d'armes
non négligeables et était confondu de voir que cela ne valait déjà presque plus
rien au regard de ce qui l'habitait dans le moment présent.
Habitué à la
reconnaissance de ses pairs, la fluctuation des vents dans la vie ne lui
faisait pas peur exactement mais tourmentait ses certitudes. Ainsi se
trouvait-il suspendu.
Le Château Montrose
n'était pas exactement sa tasse de thé, aussi ouvrit-il une bouteille de
Taketsuru à l'honneur pour exploiter un plein potentiel sur ces
expérimentations multiples. Il se dévêtit pour enfiler juste un jean souple et
une veste blanche et confortable, débrancha son
portable, s'installa derrière l'écran pour prospecter sur les idées et les
nouveautés dans l'air du temps de cette soirée.
Il tourna ensuite
lentement la tête car l'air bruissait élégamment et la vit foncer sur lui, ne
reconnu pas tout de suite qui elle était, vit ses couleurs tournoyer et
se mêler les unes aux autres, puis elle déploya ses ailes et se posa sur sa
droite du côté de toutes ses certitudes enchâssées et avança ensuite d'un
pas devant lui sur le plancher clair. Médusé par sa prestance et sa proximité,
il retint son souffle, et regarda l'oiseau de proie dans les yeux pendant
plusieurs minutes sans que rien n'entrave leur connexion.
Le changement s'opéra
lentement, tel qu'il le laissa entrer en lui, et le bouleversa pour quelques
temps si bien qu'il ne se reconnut plus tellement, et nombre de ses intérêts changèrent
rapidement. L'adéquation avec son milieu ne se fit pas aisément, car il se mit
à saisir le présent comme il ne l'avait jamais encore prit, ainsi dépendu.
X.
Retombées, -0,82%
SWAYZUK - Himawari - Leisure Centre
SWAYZUK - Himawari - Leisure Centre
La seule et unique façon
avait-elle crû était de partir. S'éloigner de tout. Comme Cela, l'air de tout.
Elle alluma un clope
sous la douche et écarta le rideau, jeta les cendres au sol et pencha la tête
en arrière, encore un peu d'eau chaude, descendit
et marcha sur les tomettes rouges jusqu'à la cuisine, reprit une cigarette et
l'alluma avec l'autre, mangea des nouilles, huile d'olive, ail et poivre, en alternant avec le paquet de clope
entier, ce qui lui prit pas mal de temps, trouva
que ce n'était pas classe, ne voulu plus regarder personne, jeta un vague coup
d'œil à Brautigan* qui traînait sur la table, laissa le monde parler et dire ce
qu'il voulait sans réagir, ne voulu même pas dire pour se défendre de quoi que
ce soit, entendit une petite voix lui murmurer avant de se jeter sur le lit et d'enfouir sa tête dans les bras et
les draps, "tu as perdu ton enfant", ainsi les larmes ne la
quittèrent pas, tout le monde se détourna, sans savoir, tandis qu'elle retournait en-elle même
d'où personne ne la vit jamais, sauf bien sûr Brautigan*, qui avait écrit retombée de sombrero exprès pour qu'elle se sorte de cette
mauvaise passe.
*retombée de sombrero traduit de l'américain par Robert Pépin
XI.
L'ÉTREINTE
SWAYZUK - Himawari - Japan Air
SWAYZUK - Himawari - Japan Air
Sous la lampe
l'éclairage se fit plus insistant.
Il la regarda en se demandant
si toutefois il n'aurait pas dû...
Puis chassa l'idée de
son esprit.
Il ne franchit pas
encore ce seuil, se tourna vers la plante et eut envie de la foutre en l'air,
pensa à l'hiver dernier et au manteau blanc de la neige qui doucement s'était infiltré
dans son corps, cela avait commencé lentement comme une grenouille qui cuit à
petit feu sans s'en rendre compte, la nostalgie s'était emparée de lui comme
jamais auparavant, et il
avait sentit le froid. Habitué à snober ouvertement ses sentiments qu'il
faisait toujours passer loin derrière, devant toujours fringant, il avait
avancé à l'aveugle, se dirigeant d'étoffe en étoffe, humant l'air ambiant et se
satisfaisant de ce qu'il trouvait lorsqu'il avait pu s'installer dans une ville, privilégiant les
soirées de son crû, il avait perdu de sa superbe puisque crûment la lumière
venait contrefaire ses plans et il ne pouvait plus se planquer.
Malgré lui elle entrait
subrepticement dans son corps, un corps qui acceptait moins bien la lumière que
le reste, il avait mal et depuis se voyait de plus en plus touché, il ne
voulait plus de bois autour de lui en tous cas pas dans ces proportions
rageantes, il se leva enfin pour
se tirer, pria pour qu'elle ne porte pas de rouge, jeta son portable sur le
siège avant avec une boite de Cohiba Behike 56 pour se rassurer, et
se jura qu'il ne la laisserait pas lui filer entre les doigts car il voulait
vraiment entrer enfin en contact. Pas de GPS, la clé et le vrombissement
de la caisse, il partit à sa recherche.
Il avait su qu'il
devrait être patient, mais ne s'attendait pas à mettre plus de 5 ans avant que
cela se produise et lorsqu'il qu'il la vit, ces années s'étant écoulée sans
trop de peine dans une vie terne et cadrée, il comprit que quelque chose se
produisait avant même qu'elle ne le regarde, il ne bandait pas, pas encore mais
il y eut des petites danses de lumière inexpliquées autour de lui. Elle, le sentit avant de le regarder et
lorsque lentement elle leva les yeux sur lui, elle fût surprise de cette
attirance, elle ne comprit pas tout
à fait, ne reconnu pas ce qu'elle connaissait auparavant, puis elle le regarda dans les yeux, elle ne
voyait plus rien de ce qui était autour d'eux, il eut un peu de mal à respirer
devant cette présence évidente, remonta d'une de ses mains ses cheveux et cala
sa main derrière sa nuque puis doucement l'enserra. Sans bruit et avec force, ils
s'étreignirent intimement, longtemps.
Le voile se mua en
petits fragments colorés de bleu, inconscience froide et grise, elle devina
qu'un pan de mémoire lui revenait par brins. Les brins étaient-ils siens ?
XII
A SEC DE VOILE
Alva Noto - Ryuchi Sakamoto - Janus
Alva Noto - Ryuchi Sakamoto - Janus
Dites moi comment voir dans ce monde étrange ?
Le vent glissa sur le
sol et rafraîchit tout son corps, sans motif valable. Il s'engouffra sous sa
chemise, parfuma son humeur de petites étincelles furibondes qui l'entourèrent.
C'était éclatant, comme il se jouait de ses sens, quand soudainement, sous ses
pieds, le sol se mit à chauffer tandis que son corps héla presque le bastingage
comme s'il y eut une silhouette inattendue à laquelle s'adresser.
Des fils de pluie
tombant du ciel, drapés de givre bleuté amplifièrent le contact sous la forme
d'une cérémonie de nature à compliquer les manœuvres techniques.
Il vit la couleur de
l'océan dans le vortex, comme une faille dans un système logique, puis se vit
et regarder la fille, et lui tendre la main.
XIII
Elle
Alva Noto - Ryuchi Sakamoto - Avaol
Alva Noto - Ryuchi Sakamoto - Avaol
Will se sentit mal en la
voyant arriver vers lui. Il se détourna un instant et claqua la portière avant
du cylindre sur lequel il travaillait avant de reprendre son souffle et de
la regarder : elle était plus grande qu'autrefois.
- Que me vaut l'honneur de ce déplacement
? Lança t-il.
Elle ne répondit pas,
fila vers la centrale à outils et métaux, extirpa de sa ceinture les clefs
attachées à la lampe accélératrice de champs magnétique et accrocha cette
dernière en son sein. Will fût médusé par une agilité qui ne sentait pas le
meilleur qu'il se puisse pour ce qu'elle risquait de faire. Il avait mis deux
secondes à ce que son cerveau amène la pensée à son esprit alors qu'elle
penchait déjà dans un temps inférieur, du temps ou lui n'avait encore aucune
maîtrise sur rien et où elle étudiait tous ses gestes, toutes ses
décisions, toutes ses angoisses et l'accompagnait partout.
Mais elle
déjà n'était plus là, partie en un autre temps pour récupérer les éléments
d'assemblages à l'étude pour réparer son bras. Will resta marbré de bleu en
voyant qu'il avait perdu deux outils en moins de temps qu'il ne le fallût à un
capteur chimique pour repérer un système complexe défectueux. Pendant qu'il se
produisit un vent qui ensevelit de poudre noire l'antre de Will et tout
alentour, elle se préparait à mettre en œuvre des techniques sur la
conductibilité de l'ADN non encore observables afin de réparer autre chose que
les hélices défaillantes de surcroît, tout au moins les liaisons hydrogènes
tout au plus les fils qui se devaient d'être connectés sans être repérés.
XIV
Haï
Alva Noto - Ryuchi Sakamoto - Morning
Alva Noto - Ryuchi Sakamoto - Morning
Dans le couloir exsangue
et dénué de toute sortie, il fallait se faufiler.
Mata gambarimashô Né
La fournaise était
infestée de petites diodes orangées.
Dô suru* ?
« Le mot japonais "haï" est une réponse
qui veut dire "J'ai bien entendu ce que tu m'as dit ».
*Que faire ?
XV
Une Vague De Bleu
Alva Noto - Ryuchi Sakamoto - Berlin
Alva Noto - Ryuchi Sakamoto - Berlin
Ils étaient assis sur
une rangée de 3 sièges confortables, en velours rouille bordé de bois
travaillé, côte à côte dans un train du côté gauche de l'allée centrale. Ils
s'amusèrent un moment avec une petite fille blonde et discutèrent avec sa mère,
dont le visage exsangue, moucheté de tâche de rousseur, fin et tirant vers le
bas trahissait la fatigue, et la lassitude à l’exacte fréquence de ses yeux
gris bleu délavés et dénués de vie. Ils s'inquiétèrent un peu lorsque celle-ci
descendit, regardèrent par la fenêtre ce qu'elle faisait pendant que la petite
s'amusait seule sur les sièges, puis elle l'appela et la jeune demoiselle
descendit.
Le train redémarra. Elle
tourna la tête et regarda son air soucieux, se pencha sur lui en glissant sa
main et son bras sous sa nuque, déposa sa main sur sa joue dans laquelle il se
posa immédiatement avec confiance.
- Qu'y a-t-il ?
- Je ne me sens pas à la
hauteur dit-il en caressant sa jour sur la main qui le soutenait. Ma mère.
Elle ne dit rien,
regarda ces cheveux presque noir, coupé parfaitement qui se découpaient en
contraste comme le noir sur une chemise très blanche. Son autre main se glissa
lentement sur son ventre, il se retourna vers elle et ils s'enlacèrent.
Au milieu d'une pièce
inconnue maintenant, elle marchait pieds nus sur le tapis, leva la tête vers un
meuble brun qui présentait des assiettes de décoration, un meuble qu'elle
n'aima pas, s'avança vers lui, se mit entièrement contre lui, fit glisser
sa chemise vers le haut, descendit une main à l'intérieur du pantalon et
caressa ses fesses fermes en redescendant au plus bas, rebondies,
oui, sous une peau beaucoup plus douce que la sienne, tandis qu'il la
serra très fort et lui dit lentement :
- Je suis mort.
Et il lui glissa quelque
chose de blanc et poudreux dans la bouche en l'embrassant, qui lui donna
immédiatement la nausée.
Elle fit un pas en
arrière puis proposa :
- On boit quoi ?
Se dirigea vers la
cuisine et avant d'y entrer demanda encore :
- Chez qui on est déjà ?
- Nicolas.
Elle avait choisi deux
verres qu'elle voulu laver dans le double évier, mais elle dût d'abord cracher
et se rincer la bouche avant tout. Alors il arriva derrière elle, doucement
posa ses mains sur les os du bassin tandis qu'elle se penchait un peu, puis
enserra sa taille fermement et lui demanda deux fois de se soulever encore
un peu contre l'évier, ce qu'elle fit tout en découvrant la vue de l'étage
du dessous par la fenêtre en s'appuyant elle aussi contre lui.
Mouillée comme une
écluse, de pied en cap, et nue, elle se réveilla. Les souvenirs
remontaient enfin, si c'était bien les siens, un phénomène lumineux éclaira ses
pensées brièvement, peut-être envoyés par la banque de données, peut-être lui,
mais pourquoi et par qui ? Elle aussi absorbait la lumière orange des
diodes, ils étaient forcément proches. Son bras brûlait plus de chaleur à
cause des composants, et son corps ne pouvait plus le supporter, elle ne
s'avait plus du tout dans quel lieu elle se trouvait. Le souvenir
d'une poterie ancienne la fit partir dans une vague de bleu, et son corps
s'éleva alors ailleurs.
XVI
Naeshirogawa
Alva Noto - Ryuchi Sakamoto - Aurora
Alva Noto - Ryuchi Sakamoto - Aurora
De temps en temps, il
relevait la tête en se demandant ce qu'il faisait là. Il n'avait encore jamais
été dans cette posture et jamais il n'eût crû pouvoir se trouver si près d'elle
au point de n'être plus hanté par les effets provisoires de sa présence, toute
de bleue et déroulée dans l'essence produite par les émanations anciennes : il
vit le pilon à bascule, et manqua de prendre peur lorsque le mortier accueillit
le pilon en lui pour broyer la poudre tamisée, se demanda quel rapport pouvait
avoir la finesse de celle-ci avec elle alors que la pluie s'en mêla. Le four
chauffait et l'oxyde de cobalt s'y introduisit de lui même, volant vers un
contenant qui l'attendait sans impatience. La pluie s'y mêla à nouveau avant
que ne se reposent les chemins de création dont elle se détourna pour voler les
produits dont elle voulait se munir.
Naeshirogawa avait posé
un encombrant problème dans la transformation de l'or et de l'argent. Il le
comprit en la voyant émaner du bleu de cobalt pour s'unifier aux métaux de
cette époque. Que voulait-elle faire ? Que cherchait-elle ? Elle n'aurait
normalement pas dû se tourner vers la silice, la chaux ni l'oxyde de fer. Il ne
savait pas ce qu'elle percevait exactement mais commençait à douter de ses
protections. Il chassa cette question pour ouvrir les yeux sur ces images
incohérentes et pourtant très claires :
Il la vit retenir des
feuilles et de la poudre et du chlorure d'or, de l'oxyde de cobalt, du borax,
mais encore étonné de la voir se munir de protoxyde de manganèse, d'oxyde
d'antimoine et de poudre de fer. Il fut prit d'un doute et se demanda si elle
avait déjà été contaminée ou si elle agissait encore seule, dans le crépuscule,
avec les mêmes ouvertures qu'autrefois, quand ils étaient ensemble.
Que c'était-il passé ?
Il ne se souvenait plus, ne comprenait pas et la suivait pour la rapprocher de
lui, tout en ne sachant pas s'il faisait bien, s'il était seul, s'il était
programmé et induit vers elle, ou s'il avançait librement.
XVII
Chikushou
Guy Boratto - Take my breath Away - No Turning Back
Guy Boratto - Take my breath Away - No Turning Back
Elle tournait sur
elle-même en un mouvement qui avait pris le dessus sur toute autre action car
elle était emmenée dans un tournoiement violent qui ne lui donnait plus la
possibilité de bouger, de penser ou de se mouvoir. Dans la toile qu'elle avait
tissé, prise entre le mur et la machine à laver, elle tournait et retournait en
une spirale follement tenue entre les fils qui enveloppaient son corps. De
bruines de poussière bleue elle était issue, matérialisée maintenant ici
bas, dans le corps d'une araignée de jardin, qui avait crû bon de nicher ou il
ne fallu pas.
Très progressivement
avec le sentiment d'une cassure ultime, elle dût se raccrocher, et le fit à son
souvenir. Encore lui, qu'elle avait observé car vu en transparence pendant
qu'elle volait une partie des composants nécessaires à la réparation des
cassures d'ADN de son bras.
Le chemin à prendre
avait bifurqué, il faudrait aller faire un saut dans d'autres lieux qu'elle
avait consciencieusement évité, avant tout : Chikushou* enragea t-elle.
J’y vais.
*Merde
XVIII
KµI
Guy Boratto - Take my breath Away
Une odeur d'encens épicé l'entoura, une
sensation de flou, se concentrer, voir sans voir, décentrer les vertèbres du
corps, permettre l'installation, gouverner le protocole, clamer la blancheur,
blanchir l'odorat, bloquer les terminaisons nerveuses, laisser croire, franchir
le seuil, cloîtrer l'émotion, défenestrer la douleur, visualiser la cassure
ADN, voir les hélices décrochées, voler la compréhension, garder le contrôle,
ouvrir les canaux, anéantir les fils gris qui traversent l'espace alentour, un
enroulé jamais vu autour des brins, il faut le réparer, avec quelle intensité ?
Avec quel fragments recomposés ? Par la défragmentation de la lumière ? Trouver
le moment opportun, ne pas arriver trop tard, la corde fine peut se briser
comme du verre, en un rien de temps, assis en tailleur, par la composition de
l'atmosphère pour percevoir les lieux, il lui semblait entrapercevoir les
croisements d'hélices mais la douleur l'emporta, il délocalisa son corps, pour
trouver les solutions et laissa à KµI le soin de le garder. Il le veillerait.
XIX
Le Champ Des Abstractions
Hooverphonic - Blue Wonder Power milk - This Strange Effect
Instrumental
KµI. Programmé pour
assurer des fonctions essentielles de survie et éviter le vol des corps.
Chargé de cette
surveillance depuis la nuit des temps, il prenait des habitudes.
Enterré à quarante mètre
de profondeur, il avait pour mission d'identifier le contexte alentour,
vérifier les stimulations particulières qui pourraient altérer les particules
de la mémoire du corps en question, orienter les rumeurs sur d'autres distances
vis à vis des recherches en cours, mettre en sommeil les visiteurs enveloppés
de poussière qui se mélangeaient à l'invisible, et fragmenter les émotions
inscrites dans le cerveau qui pourraient prendre une forme d'énergie repérable.
Il fallait donc éviter
le réchauffement, effacer partiellement les sentiments, aborder chaque rive de
l'architecture du corps avec la vie elle-même dans le corps,
dissimuler la voix, le visage, le lieu, l'histoire du
corps, sans atteindre les phénomènes qui suspendaient les réserves de
nourriture.
Trente ans de présence,
ce n'était pas rien : il faut se rappeler qu'il avait redonné vie, une
découverte. De l'instant présent, personne ne pouvait y voir,
mis à part depuis les projections dans l'avenir issues des transformations sous
les lumières éteintes qui pouvaient mesurer les cellules étendues de
rajeunissement périodique. C'est ce qu'il fallait éviter. La lumière permettait
désormais de déstatufier les couches du temps, par une combinaison de signaux
différents et de subtiliser les corps par une approche signifiante de la
mémoire post-traumatique.
Après avoir caché la
direction du champ magnétique, son regard se fixait et s'attachait
toujours à la base de la nuque du corps dont il ne devait se détacher en
aucun cas. L'intensité de deux signaux particuliers et jamais révélés
signifiait toujours une nouvelle attaque, et cette forme de mémoire consciente
à l'intérieur des temps lui permettait d'identifier les comportements
non spontanés, et d'invalider le trajet de la régénération corporelle prévue
par l'essai présent du vol, qu'il dépistait par un sentiment d'étrangeté qui
l'étreignait par surprise, en même temps qu'un flot caractéristique et complexe
de brûlures réflexives du corps sur lui-même. Parfois cela lui semblait facile.
Pourtant, les techniques d'apprentissage de la dilatation des lieux n'étaient
pas moindres à acquérir. Tel était KµI. S'il était vraiment.
XX
Chikushôme* ?
Hooverphonic - Blue Wonder Power milk - Out of Tune
Instrumental
Hooverphonic - Blue Wonder Power milk - Out of Tune
Instrumental
Sa bouche était sèche, le
vent claquait, il allait, droit, de long en large, droit, obséquieux et vide. Soldat.
Elle comprenait maintenant
pourquoi elle avait perçu l’aube dorée*.
Chikushou*
cracha-t-elle, séchée et abasourdie par son entrée dans le désert. Elle se
déplaçait maintenant sous la forme d’une araignée. Il connaissait une forme
d’extase sexuelle dans une intensité induite par des produits dérivés. Et, ne
la comprenait pas plus que lorsqu’il l’avait autrefois égorgée. Elle
avait eu raison de se rendre vulnérable, et de l’amener un peu plus haut. Les
fluides se transvasaient.
Chikushôme* ? Non.
*Connard ?
*CF.Chapitre V, Vulnérabilités
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