Sa nuque était bloquée de telle
façon que ses mouvements n'étaient plus possibles. Lorsque le vent balayait ses
cheveux blonds de tous côtés, la colère était présente et concrète et elle se
logea dans ses souvenirs, sur le son de la pluie, dans les yeux
de son père, et aussi vers chacun des membres de sa famille. Elle cria son
désespoir par les hanches, mais n'éloigna pas les peurs par la prière, elle
hanta chacune de ses visites, celles qu'elle avait pu faire et celles qu'elle
avait omis, elle constata l'amertume et réfugia ses craintes et son dégoût dans
la main gauche, qui se bloqua depuis l’épaule et s'insensibilisa jusqu'à ce
qu'elle eut assez peur, ses yeux voyaient l'injustice devant la
guerre, refusèrent de pleurer en lieu, et place à l'insensibilité lorsqu'elle pensait aux siens restés au pays, plus ancré, s'installa encore un
fourmillement côté droit en totalité, l’obligea à n’utiliser qu’une main, puis se déplacer sans liberté dans le corps tandis que celui de son pays, Syrie, Syrie, Syrie.
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