La couverture était douce et striée*, le format de bonne augure, le titre m'interloqua sans m'époustoufler, et je le gardais près de moi, du moins sur quelques étagères plus loin sa présence pendant 3 déménagements, le nom de l'auteur et l'accroche en couverture ne me parlèrent pas, puis, je décidais de regarder quels mots étaient imprimés sur ce papier qui me plaisait tant, puisque tu me l'avait offert cela se lisait un peu malgré le souvenir de cette impression de rejet en première de couverture, quelque chose me dérangeait, je lus pourtant la moitié du texte en pensant à toi, claqua le bouquin tout à coup comme la tapette à mouche sur le sanglier, très fort pour ne pas le louper et couru le refiler aux bouquinistes qui en voulurent bien.
Je trouvais quelque chose de suspect, glauque et insipide dans cette lecture pour cet écrit pourtant intéressant qui me gênait autant de ton vivant qu'après à cause de cette couverture et me demandais pourquoi cela était venu vers moi, et pourquoi finalement devrait-je le lire maintenant alors que je n'avait pas fait le deuil de ton amitié, je me demandais encore si pour cela, je m'étais supprimé l'opportunité de quelque chose que je ne compris pas, de ce que j'avais pu louper entre toi et moi, et de ce que nous étions l'autre et l'une tout comme je ne compris pas que tu veuilles te jeter dans l'eau à minuit moins le quart.
*L'un Pour L'Autre, Nathalie Rheims, Galillée et Folio Gallimard
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire