Poètes du Japon
Poèmes
Publication Orientalistes de France
"A quelqu'un dont j'avais ouï dire qu'un malheur pareil au mien l'avait frappé, j'avais fait transmettre ceci : ( Le livre ayant été déchiré, la suite à été perdue sans rémission.)"
Lieux : Village Adversus
Au village Adversus l'on ne cueillait de fleurons chez qui que ce soit. Honni soit qui mal y pense c'est à dire contre les rumeurs qui étaient les poumons du village Adversus. TaTaTa après une entrée abracadabrante et irrésolument mal vue - un doux vent de scandale souffla considérablement sur lui et dans son dos de plus si lentement que ce fût au point de le rendre fou - TaTaTa qui ne parlait donc strictement que le langage des fleurs et des oiseaux essaya de s'ouvrir aux questions qu'il trouvait sans intérêt auprès des villageois. Mais il ne pût pas et se mit à puer pour tout le village.
Personne ou presque là bas ne connaissait les murmures des pierres qui parlaient à TaTaTa. Aussi savait-il absolument tout sur tout car les murs des maisons qui entendaient eux aussi, parlaient, ainsi que les pierres, tandis que les yeux révélaient la totalité des pensées et des intentions quand ce n'était pas les éléments du passé qui jaillissaient : ainsi était TaTaTa.
Pour se calmer, TaTaTa erra autour des marais et des bois, chevelure hirsute, suintant comme une épave sur les flots, qui aurait absorbé de l'huile de poisson fraîche. Tout le monde détournait le regard en sa présence hormis quelques yeux inquisiteurs fixés pointe de couteau sur le pourtour de sa vie et surtout pour entendre les fautes à se répéter les uns aux autres le concernant et de décrire comment et par quoi et par qui et pourquoi il puait. Et comme cela était œuvre de mépris et de fête, les villageois, croyant avoir affaire à TaTaTa alors qu'il s'agissait de leurs propres pensées et les plus nauséabondes, profitèrent de l'aubaine pour bien se régaler depuis cette vision stagnante (le degré zéro) et salutaire (le bas seuil de la pleutre et inconsolable vilénie) pour leurs habitudes, en périphérie de rien du tout (comme réelle pensée, rien donc en périphérie mis à part le néant de l'absurde).
En réalité son odeur était celle de la Terre : TaTaTa !
Au village Adversus, il fallait surtout posséder des terres et être fort pour se réjouir à outrance du malheur des uns contre les autres, ce en quoi la majorité des habitants excellaient hormis quelques rares perles d'entre eux.
TaTaTa après avoir consenti à essayer de communiquer comme il se désolait de n'être pas dans les meilleures dispositions pour pouvoir s'épanouir et se réaliser comme il le voulait, pour éviter de se faire massacrer, décidé à partir et bien que quelque peu mis à la porte du village et détesté par ceux là même qu'il ne connaissait pas, s'enfuit et se réfugia à la hâte au sein d'un autre pays.
Stupeur, dès son arrivée en ce nouvel état, tous le monde devint Fou de son odeur si particulière dont s'enivrèrent chaque habitant. Tout le monde l'entourait et voulait le toucher.
Le monde se mit à l'aimer.
Inspiration issue d'un conte lu dans un livre de sagesse
Votre domaine est pur enchantement, autant de balades auprès de mille sources autant de contrastes, de saisons, où j'aime me relier afin de retrouver ce "je ne sais quoi" si rare, en tout cas, vous prouvez que cela n'est pas en voie de disparition, il fallait bien que je me décide à vous le re-dire,un jour.../
RépondreSupprimerPersistance d'une première impression, j'ose insister, puisque je viens souvent, et je ne suis jamais déçue, je vous remercie d'offrir autant. J'avais envie de vous le dire alors voilà...
Je ne vous oublie pas, les silences ne sont jamais aussi dépeuplés qu'on le croit, à voyager chez vous, je sais que vous en avez sans doute l'intuition, et ce texte est un très bel instant de réconciliation. Encore bravo !
Je ne sais quels fils vous ont conduite ici aujourd'hui, il semble que ce soit un éclairage de toute beauté, mais encore, une étrange cohérence entre l'ombre et la lumière, Ainsi soit pluie, vous me rappellerez pour longtemps, que je peux traverser les ténèbres et m'abandonner à la douleur tandis que la vie me tape sur l'épaule le même jour pour me réveiller et m'aider à prendre avec plus d'aisance, tout ce qui vient vers moi. Toute ma reconnaissance pour cet instant.
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