Je suis planqué sous un proche. Il faut attendre, les chars tirent dans l'tas. Nos corps bitume. Nous sommes une dizaine, hommes et femmes éberlués devant l'homme, debout, qui reste planté là au centre de la Place Clichy alors que nous sommes attaqués par des chars, Allemands. Il regarde dans la même direction que ceux-ci et nous ne comprenons pas. La pharmacie explose, les dégâts sont maintenant visibles : le type au milieu de la place Clichy se met à courir comme un dératé en sens opposé. Sa surdité l'a laissé à nu devant l'agression qu'il n'avait pas entendue.
Je suis venu chercher des armes, appelé à l'arrache, par téléphone, pour venir, fissa, dans cet appartement, par une connaissance, qui pourrait être n'importe qui et s'avéra être engagé dans l'armée dans la Résistance.
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