samedi 19 octobre 2013

Maintenant

Le gamin sonna à la porte de l'immeuble.
- C'est Qui ?
- C'est personne !
 
Je n'avais pas crû l'hiver lorsqu'il m'avait soufflé de partir. Je restais donc. Je n'avais pas su voir l'anesthésie - je n'avais pas eu ce vent frais qui découvre quelque chose de réel - rien du tout - je ne sentais plus rien. Je crû l'avoir décidé. Me le fit croire. Car à force de, il n'y avait plus aucune alternative que celle de ne plus sentir.

Pourtant je me mis à avoir des bulles dans la nuque et envie de pleurer. Je repensais à l'asphyxie. Il était étrange que tout à coup je me réveille après des nuits sombres à fermer tout, à veiller. Je n'avais pas de pluie sous la main et il ne me resta plus qu'à accepter ce qui se produisait. Donc avec peur, je le refusais. Je fermais les fenêtres, je fermais les yeux, je fermais tout le reste.

Sans annonce la délicatesse vint sous les couches les plus fines, l'eau présente ne jaillissait pas des yeux, l'épaisseur contenue dans la poitrine se rompit et me laissa quelque peu ouverte. Je donnais des coups de pieds dans les marrons qui volèrent ça et là, et encore entre les feuilles. Quelque chose filtrait, encore différemment de ce que je connaissais, encore de la peur, encore un passage, cela s'ouvrait. La traversée se fit lente puis présente à chaque instant.


Et une autre nouvelle fois, je contactais l'imprévisible.
Petit à petit plus librement.
 

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