Le jeune homme vert de gris à tous les étages de son âme titubait d'alcool et empestait à plusieurs mètres : tous les clients s'écartèrent de lui et s'effacèrent devant ses hurlements. Je suis rien, rien du tout, dl'à merde, je vaux rien je peux rien, vous l'savez pas ?
La jeune femme et son bébé l'entendirent depuis le trottoir d'en face et traversèrent en direction de l'arrêt. Sous l'abribus, le jeune homme leur fit face, provoquant, puis face au bébé se radoucit et le regarda en l'apostrophant comme s'il eu pu lui répondre : t'es bien toi, hein, tu profites de tout !
Il se pencha alors sur l'enfant pour lui porter chance en lui souhaitant sincèrement une belle vie, puis héla la jeune mère avec un certain respect : vous allez lui apprendre la boxe, hein ?! C'est important la boxe ! Ce n'est pas sûr répondit la jeune femme femme. Alors les échecs ! dit-il avec conviction, Oui les échecs, tu joueras aux échecs, hein petit ?
C'est bien les échecs.
Puis il entama une litanie de pleurs et de vindicte : je ne suis rien moi, rien du tout. La jeune femme lui fit face à son tour, imprégnée d'une odeur âcre de sueur et d'alcool froid, elle l'écouta en tentant de comprendre ce qui l'animait.
Je suis le produit d'un viol : VOILà !
C'est beau, hein ?! lui demanda t'il avec force.
Mon père à violé ma mère, je viens d'là dit-il en baissant la tête, abattu d'épouvante.
JEune homme, vous êtes en vie ? Oui, répondit-il en la regardant dans les yeux. Alors, vous êtes précieux n'est ce pas ? Il ne pût pas répondre mais touché, il la regarda dans les yeux, ils se regardèrent pendant plusieurs secondes puis il lui dit avec une grande justesse dans le corps : Merci.
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