jeudi 20 août 2015

''Le film relatait la vie d'un homme dont la seule distraction était de tuer les mouches à l'élastique."

Hier, je me suis achetée un petit bijou à la toc et je suis tombée sur une vendeuse complètement à la tac, désagréable, impolie, presque insultante. J'ai commencé à la regarder dans les yeux, et j'ai vu que c'était un outrage pour elle que l'on ne lui achète pas quelque chose qu'elle estimait tellement bien, au regard du prix, que son défaut, avoir perdu un  petit brillant ne dusse flirter avec le fait que j'ai un critère pour acheter ou ne pas acheter, "à ce prix là". Ensuite elle m'expliqua sa désolation de ne pas pouvoir présenter les bijoux comme elle le voulait, puis devient de plus en plus sympathique, après m'avoir généreusement plainte d'avoir engendré un insecte sauteur qui se prenait à l'envie de gratter en allumant le feu ou de tournoyer comme un Gansta Rap Man avant de faire des démonstrations de boxe en public : ce qui lui faisait quelqu'un à plaindre, moi, comme le fond (le bon fond) des saintes utopistes (qui ne s'accrochent qu'à des bardées huileuses à la faveur d'un éclairage utile pour les pauvres ignares inconscient de leurs propres lacunes), et que l'on arrose de grains de maïs tandis qu'ils eussent préféré des orchidées ou du pavot (pour eux, on n'espère plus mais on compatit (souffrir avec) et l'on offre sa blancheur naturelle gratis, du fond de son âme, avec un petit sursaut d'emphase comme l'innocence des petits oiseaux qui se débarrassent de leurs parasites et se plumoient d'aise dans le sable, avec plus ou moins d'élégance mais un plaisir certain.

J'avais déjà expliqué dans mes billets précédents que je voulais écrire, je ne l'ai sûrement pas expliqué finalement, des billets, des chroniques, bref, un genre que je j'aurais bien voulu exploiter sur du court, le format, avec un contrat, genre, 2000 euros pour des chroniques hebdomadaires, libres de contenu, de liens, d'actualité et de de dire ce que je veux, ce serait quand même la moindre des choses pour obtenir quelque chose de sensé : je vous livre cela, à vous finalement de lire ou pas, même à ceux qui ne lise qu'un mot, je dis merci. 

Je plumoie, tu plumoies, ...

Je n'ai pas trouvé : je préférerais nettement qu'on vienne me dire (au lieu de vous avez le potentiel artistique pour être éditée, on ne peut pas vous classer, vous écrivez entre l'essai et autre chose, on ne peut pas vous classer, il faudrait, vous devriez, ..., bien  qu'Actes Sud avait été très très bien avec moi et une autre maison d'édition dont je ne me souviens plus le nom, je n'ai pas la force de soulever des montagnes russes à force de propositions, je préfère faire. (même des petites propositions de 5 lignes).

Donc je me suis mise à écrire des billets, qui pleuvent de temps en temps : ça dépend du vent. L'embêtant, avec cette envie démesurée que j'ai de m'amuser en travaillant, c'est que je n'arrive plus à lire...

Depuis que j'ai perdu ma fille, je me retranchais derrière des habits noirs, mais une rencontre sexuelle inopinée m'a donné le goût de me remettre à aimer. Et, avec se déclinent toujours mes penchants naturels. Écrire plus, entre autres. Et baiser.

J'avais évidement entendu parler de Houellebecq, et je n'avais jamais eu envie de le lire, je préférais l'entendre parler lui, que d'entendre parler de lui, et comme j'ai manifestement toujours un train de retard, c'est peu de le dire, j'avais laissé la tempête médiatique opérer sans plus m'y intéresser. Tout livre me tombant immanquablement des mains (ou presque). Mis à part, Les Carnets de Montherlant
Et, cela fait déjà pas mal de temps.

J'ai quand même ouvert - mais je ne le lirais surement pas, Houellebecq en fait de Dominique Noguez au hasard :

EN GUISE DE CONCLUSION

Extrait d'une lettre de Michel Houellebecq :
Mon cher Dominique,
La remarque selon laquelle mon oeuvre n'est qu'un gigantesque "en fait" est si juste quelle devrait normalement me paralyser; à moins qu'elle ne m’entraîne vers de nouvelles voies; on ne sait jamais, en fait.

Cela m'a quand même fait marrer, en fait.

Hier, j'ai dormi avec Houellebecq, et enfin, je me suis marrée, enfin, j'ai joui de pouvoir caresser ces pages éditée chez Fayard pendant la lecture, qui restaient dans mes mains, La Possibilité D'une Île à eu l'autorisation de dormir avec moi. 

Le film relatait la vie d'un homme dont la seule distraction était de tuer les mouches à l'élastique.

(Je ne sais pas comment je vais faire parce que j'avais prévu de faire vivre et d'écrire sur un homme qui ne voulait plus parler à personne et dont la seule distraction était de lancer des pierres sur des petits moineaux, avant de se les faire griller et de les avaler tous crus  : à moins d'avoir le culot de le faire quand même, c'est moi qui suis grillée).

J'avais vu Houellebecq, interrogé au lendemain des attentats et comme ça m'est arrivé avec certains auteurs, certaines personnes, et il m'avait vraiment touchée. 
Je n'en suis que page 88. 

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