samedi 10 octobre 2015

"la confusion est la seule chose qui reste et qui ait un sens."

Aujourd'hui dans une allée, je me suis sentie tout à fait là, et je sais que cela présage de drôle de choses, je ne sais jamais ce qui va arriver mais ce moment arrive, c'est une frontière, un moment de grâce qui peut conduire à une autre ouverture, j'ai levé la tête et j'ai pensé à ce que j'avais écrit, j'ai avancé doucement sur le sol en laissant mes pas se glisser comme s'ils étaient indépendant du reste du corps, j'ai regardé ce sol, et quand ma nuque à voulu se relever, au moment ou je pensais que tout pouvait s'arrêter d'un moment à l'autre, j'ai repensé à lui, je me suis demandé quelque chose comme pourquoi, un mot qui est venu m'effleurer bêtement et qui n'avait aucun sens, mais qui se présente, alors que le pourquoi n'en a jamais, puisque lorsque tu te mets en phase avec ce qui est au moment même ou tu le vis tu es dans l'ultime, puis j'ai vu une lumière magnifique percer au travers des arbres, et la communion s'est installé, pour quelques minutes entre l'environnement et moi, il me parla des gouttes de pluie qui tombaient projetées comme dans un manga avec une verdure éclatante qui répondaient au-dessous, les moineaux et autres oiseaux parlaient ensemble ou pas, fraîchement sortis dans l'accalmie, les feuilles traînaient ça et là, et je continuais d'avancer, une belle lumière dorée qui toujours est tellement bien rapportée par les anime, tous cela en songeant, que Avant La Pluie Merveilleuse et aussi La Guêpe et L' Orchidée, je ne le connaissais pas encore et il y a des gens comme des livres ou des expériences qui vous changent à jamais, influent complètement et intimement tout ce qui vous constitue.


Et j'ai continué de remonter l'allée, doucement toujours. Si je n'avais qu'une heure à vivre, s'est amené sur mon chemin, je n'ai pas pensé cela mais juste l'idée que tout pouvait s'arrêter et comme traverser cela est, terrible et fantastique à la fois. Fantastique est ce que tu fais de toi et pour toi, avec et sans les autres, c'est ce que je veux dire.

Le fait est qu'on sait de moins en moins ce que peut signifier ce mot, le bonheur n'est pas un état continu, stable, homogène, lisse, un paroxysme immobile et inoxydable de béatitude sans fin, ceci n'est que totale foutaise, refoutaise, totale foutaise, ceci n'existe jamais, ne se rencontre nulle part, sauf dans quelque hypothétique au-delà, Paradis supposé, rêve d'Eden, des lieux ou la main de l'homme n'a jamais mis le pied comme disait Agénor Fenouillard, ce que nous vivons est autre, tout différent, ce sont des séries, des successions, du vrac chaotique, des kyrielles d’événements, des sensations, de sentiments, ceux qui "éjouissent", comme dit Montaigne, et ceux qui peinent, extases et désolations, enjouements et dérélictions, chatouillis et dégueulis, toujours plus finement mêlés, à tel point que l'idée d"opérer le tri définitif, d'éliminer le tri négatif, de filtrer seulement le plaisir, le positif, d'extraire ainsi la pâte heureuse nommée bonheur, garantie sans chagrin, cent pour cent euphorique, cette idée est la pire bêtise, le plus triste des malheurs garantis, l'increvable vieille infamie de tous les arnaqueurs, escrocs crétins et imbéciles dangereux, tout bonnement parce que le filtrage n'existe pas, la séparation est impossible, etc...

Ne serait-ce point Carlos Castaneda qui eut dit que les philosophe étaient des sorciers ratés ?

Un homme m'a envoyé cela :  You should have read some Brunner. And then the Toffler who inspired him.

Nowadays, RAND reports are right on target. (...) Ceci dit, je pourrais te lire un ou deux extraits.



Voici le premier :

It's natural for a man to defend what's dear to him: his own life, his home, his family. But in order to make him fight on behalf of his rulers, the rich and powerful who are too cunning to fight their own battles-in short to defend not himself but people whom he's never met and moreover would not care to be in the same room with him-you have to condition him into loving violence not for the benefits it bestows on him but for its own sake. Result: the society has to defend itself from its defenders, because what's admirable in wartime is termed psychopathic in peace. It's easier to wreck a man than to repair him. Ask any psychotherapist. And take a look at the crime figures among veterans.


Wrap your troubles in dreams : Lou ReeD, édition bilingue, merci les éditions du POINTS. Voir aussi ça, ça, ça, ça,  et ça, ça, et puis ça. Putain, Antony And The Johnson, c'est une consécration. 


Court et bon : Une main encombrante, Heining Mankell, roman policier.

Sinon, j'ai lu cela (enfin commencé) : un ravissement ! Mais en aucun cas Le Ravissement de Lol VSteinJe vous en reparlerais aussi,  ( de ce qui touche à l'extrait ci-dessous) tout comme de BA, (l'homme glacé déjà le 17 ème épisode...).


Les membres du personnel le persuadèrent aussi de verser un produit imperméabilisant dans le Coca du patron, qui vomit une demi-heure dans les toilettes. L'incident devint partie du folklore de chez Streicher, comme l'histoire de cette cliente particulièrement pénible qui semblait vouloir essayer toutes les chaussures du magasin, et finit par réclamer une paire de bottes montantes en daim gris qui n'avaient aucune chance de lui aller. Comme il les lui apportait, elle demanda si c'était du daim. "Oh non, répondit-il, elles sont faites à partir de prépuces d'éléphants !" Elle le regarda et dit : "je savais bien qu'elles avaient quelques choses qui me plaisait !

Revenus bredouilles, ils recourent à un autre plan. Il s'en fut acheter dans un drugstore d'El Cajon une boite de Marezine, remède parfaitement légal contre le mal de la route et sans rien ingurgiter lui même, convainquit Roger d'en prendre dix comprimés "Il ne m'est jamais arrivé rien de pire de toute ma vie, dit celui-ci. C'était absolument horrible. Je me sentais mal et j'avais des hallucinations. J'ai finis chez moi, totalement bousillé devant mes parents". Le lendemain, il leur expliqua qu'il avait fumé de la Marijuana. Crétin ! Lui dit Rob Houghton, autre explorateur de la psyché. Maintenant tu as démoli leur bonne opinion de l'herbe ! En dépit des mises en garde de Roger il était impatient d'utiliser la Marezine. Il en avala une douzaine de comprimés et passa la nuit à halluciner, voyant de minuscules démons agiter d'énormes haches. "C'est mieux que le LSD !" écrivit-il dans une lettre canular au fabricant, Burroughs Welcome and Compagnie, prétendument écrite par le président de "Parents against Narcotics, section d'Elle Cajon". Il y exprimait son inquiétude à l'idée que les adolescents en quête de frissons puisent abuser du produit, et proposait son aide pour lutter contre cette menace.



Toujours animé par un esprit de contradiction il passa le reste de l'été à sacrifier une drogue peu estimée des hippies : le Romilar, un sirop pour la toux. Alors que j'étais en première année de fac et n'avait jamais consommé cette mixture en quantité suffisante pour prendre place parmi les illuminati j'entrais un jour en possession d'un comprimé d'acide et d'un flacon de Romilar. Comme le voulait la coutume à l'époque, je recourus au Yi King pour savoir lequel des deux prendre. Quand je demandai ce qui se passerait si j'avalais l'acide, le résultat fût :Vérité Intérieure'' Quand je posais la question pour Romilar, la réponse fût ''Confusion''. Je pris le comprimé d'acide, et n'obtins même pas une simple fraction de flash. La morale de mon histoire est simple : 

"la confusion est la seule chose qui reste et qui ait un sens."




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