dimanche 4 octobre 2015

Prenez-Moi !

Retombées de sombrero, c'est ce que m'avait amené Joe pour me consoler de ce qui m'arrivait, tout en me faisant une déclaration impromptue que je visionnais des plombes plus tard, à l'intérieur du bouq, en dernière page. Il m'avait renversée. Au point que j'en chialais pas mal. Le bouquin. Ne le quittait plus, et me mit même à parler à Brautigan, qui bien évidement, me répondait. Au contraire de ce qu'il y avait autour et de qui il y avait près de moi, mis à part Joe, qui était à part. 

Pour me remettre de cette histoire, même bouleversée, une fois qu'il m'eût accompagnée suffisamment, (le bouq) pour digérer cette mauvaise passe, je jetais Joe, et le bouquin avec, puis me mis en quête de travailler. Je postulais tout d'abord chez un grand ponte de la chaussure de luxe pour homme, qui me fit passer des tests, lesquels s'avèrent négatifs (au final) puis ailleurs. En effet, pour finir, le type chargé du recrutement et sa collègue un tantouillet fière de son allégeance à ses messieurs, habillée comme une fausse princesse avec une panoplie de bijoux en toc mais bien réalisés, lequel sur le poignet, lequel et un peu partout, me semblait tellement assortie à une boutique marron bois luisant astiqué avec de la cire et un zeste de citron, qu'elle me fit complètement flipper, (la fille et la boutique avec) et au moment de partir je voulus m'assurer de la possibilité inhérente à tout individu à dire des conneries (qui permettent de vérifier précautionneusement le rôle délicat de la baignoire dans laquelle vous vous apprêtez à vous tremper), aussi lorsque que le jeune homme très chic (sens propre et figuré) me demanda (pour finir) :

- Et pour nous convaincre de vous embaucher, que nous diriez-vous ? 

Je lui répondit du tac au tac et sur un ton très enjoué (qui secoua complètement la demoiselle) :

- Prenez-moi !

Quand j'ai vu leur têtes, j'ai bien compris qu'ils n'avaient pas une once d'humour même si le mec en avait un peu plus que la demoiselle, il était sous contrôle (et dut se reprendre pour ne pas rire à gorge déployée), et je partis sans demander mon reste, soulagée, mais toutefois en leur souhaitant une merveilleuse journée dans une boutique cruellement sombre, dans laquelle pendant 5 à 6 heures par jours, ils se baissaient aux pieds des clients, et avec élégance, au moins 30 heures par semaines, samedi inclus, et tels quels. 

C'est ensuite que je découvris que rien de ce que lisaient mes amis ne m'intéressait. Je me tournais désormais vers des auteurs polono-tatares (et non la Beat, qui m'em-Beat-ais).

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