Toc, toc, toc !
- Oui ? Entrez-donc...
Geppetto, salua le grand menuisier qu'il trouva à
plat, éclaté, mendiant dans la poussière une bénédiction pour cette infortune
qui le faisait trembler comme un petit bébé par peur de comprendre ou refus
d'admettre que l'esprit du bois figurait son âme.
- Je vous donne bien le bonjour ! Mais que
faites-vous à terre ? demanda Geppetto comme six ronds de flan.
Pour toute réponse La Cerise le balada, et se
justifia :
- J'enseigne aux fourmis, vous ne pouvez-pas le
comprendre... Nous comptons.
Un, deux, trois, chantait-il, mal assuré en
feignant la confiance.
Geppetto abasourdi, accepta la bricole et lui dit
ensuite alors que La Cerise se remettait sur pied :
- Pour cette visite, je viens vous instruire de
cette idée qui me vient depuis ce matin. Je me suis réveillé le goût pour créer
un pantin de bois qui amusera le temps à tous les passants, libres à eux pour
cela d'allonger comptant, car on ne vit pas d'air, je pourrai ensuite bien me
sustenter. Pensez-vous La Cerise qu'il y aura méprise ?
- Excellent pour toi Polenta ! affirma la voix.
Geppetto tomba en un coup de colère sur La
Cerise, l'incendiant de haine pour cette infamie :
- Comment osez-vous abîmer mon nom !
- Ce n'est pas moi !
- Menteur !
- Attends voir que je te marronne la carcasse !
- Ne me monte pas de couleurs !
Il est vrai toutefois que ce vieux père là, tout
à ses tracas ressemblait trop bien sur ses hauts plateaux à un gars tout droit,
planté de vermicelles jaunes sur le sommet de la tête, ce qui faisait tout haut
rire les marmots et les garnements toujours trop contents qui criaient chaque
fois : "voilà Polenta" ! Geppetto se mettait dans un état de nerfs
volcanique et menaçait alors les mers et les cieux.
La Cerise entra dans la danse de cette agression,
et qui de se taper, se cogner, se griffer. Advienne que pourra, puis de haut en
bas, s'esquinter férocement tels l'un contre l'autre et puis pour finir à force
de se meurtrir, en vinrent à s'entendre pour proclamer la paix, voilà tout
l'effet.
Alors aussitôt, pauvre Geppetto, prit une raclée
après que La Cerise voulant lui donner le morceau de bois qui le beau filou se
laissa glisser de ses mains pour flanquer les foies et frapper comme cela les
jambes de Geppetto ce qui envenima à nouveau tout état de droits dans la
relation.
Les deux bons compères, s'étant étripés, firent
enfin voler la colombe car ami ami pour solde de tout compte et de surenchérir
pour se garantir amitié à vie, en deux bons gentils.
- Prends donc celui-là, dit La Cerise pour le lui
remettre en main en balançant doucement ce morceau de bois que Geppetto
convertit en une chose à soi.
- Je te remercie bien.
Et Geppetto clopin clopa jusqu'à son bon chez soi
et contre son torse serra l'inconstant pour le maintenir dans une amitié qui ne
fit que commencer comme cela.
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