dimanche 8 juillet 2012

Pinocchio - Livre I Chapitre II Comme six ronds de flan


 Toc, toc, toc !
- Oui ? Entrez-donc...
Geppetto, salua le grand menuisier qu'il trouva à plat, éclaté, mendiant dans la poussière une bénédiction pour cette infortune qui le faisait trembler comme un petit bébé par peur de comprendre ou refus d'admettre que l'esprit du bois figurait son âme.
- Je vous donne bien le bonjour ! Mais que faites-vous à terre ? demanda Geppetto comme six ronds de flan.
Pour toute réponse La Cerise le balada, et se justifia :
- J'enseigne aux fourmis, vous ne pouvez-pas le comprendre... Nous comptons.
Un, deux, trois, chantait-il, mal assuré en feignant la confiance.
Geppetto abasourdi, accepta la bricole et lui dit ensuite alors que La Cerise se remettait sur pied :
- Pour cette visite, je viens vous instruire de cette idée qui me vient depuis ce matin. Je me suis réveillé le goût pour créer un pantin de bois qui amusera le temps à tous les passants, libres à eux pour cela d'allonger comptant, car on ne vit pas d'air, je pourrai ensuite bien me sustenter. Pensez-vous La Cerise qu'il y aura méprise ?

- Excellent pour toi Polenta ! affirma la voix.
Geppetto tomba en un coup de colère sur La Cerise, l'incendiant de haine pour cette infamie :
- Comment osez-vous abîmer mon nom !
- Ce n'est pas moi !
- Menteur !
- Attends voir que je te marronne la carcasse !
- Ne me monte pas de couleurs !

Il est vrai toutefois que ce vieux père là, tout à ses tracas ressemblait trop bien sur ses hauts plateaux à un gars tout droit, planté de vermicelles jaunes sur le sommet de la tête, ce qui faisait tout haut rire les marmots et les garnements toujours trop contents qui criaient chaque fois : "voilà Polenta" ! Geppetto se mettait dans un état de nerfs volcanique et menaçait alors les mers et les cieux.

La Cerise entra dans la danse de cette agression, et qui de se taper, se cogner, se griffer. Advienne que pourra, puis de haut en bas, s'esquinter férocement tels l'un contre l'autre et puis pour finir à force de se meurtrir, en vinrent à s'entendre pour proclamer la paix, voilà tout l'effet.

Alors aussitôt, pauvre Geppetto, prit une raclée après que La Cerise voulant lui donner le morceau de bois qui le beau filou se laissa glisser de ses mains pour flanquer les foies et frapper comme cela les jambes de Geppetto ce qui envenima à nouveau tout état de droits dans la relation.

Les deux bons compères, s'étant étripés, firent enfin voler la colombe car ami ami pour solde de tout compte et de surenchérir pour se garantir amitié à vie, en deux bons gentils.

- Prends donc celui-là, dit La Cerise pour le lui remettre en main en balançant doucement ce morceau de bois que Geppetto convertit en une chose à soi.
- Je te remercie bien.
Et Geppetto clopin clopa jusqu'à son bon chez soi et contre son torse serra l'inconstant pour le maintenir dans une amitié qui ne fit que commencer comme cela.

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