dimanche 8 juillet 2012

Pinocchio Livre I Chapitre VIII Mine de Tout

Sans pieds pour pouvoir se déplacer Pinocchio, une fois qu'il mangé le pain noir, demanda à Geppetto de bien vouloir les lui remplacer. Geppeto le gronda quelque peu pour lui faire comprendre qu'il ne devait pas s'enfuir et le laissa un peu réfléchir à ce qui s'était produit le jour précédent, puis, devant ce petit qui ne pouvait plus marcher, Geppetto se laissa attendrir et se mit illico à sculpter de nouveaux pieds pour son fils en bois.

Pinocchio, loin d'écouter son Papito, au lieu de fermer les yeux et de s'endormir, se laissa choir et entrouvrit les yeux pour laisser filtrer l'image de son père, et de l'observer en attendant.

Et Alors ? 
Où notre Pinocchio voulût encore plus et promesse de bois, mine de tout, changea de regard pour annoncer des cracs à Geppetto, mais à vous-même, presque pas.

Où notre Pinocchio demanda un Alphabet pour commencer l'école à tout prix et quelques vêtements pour chanter au vent.

Où Pinocchio, comme petit de voir sur ce visage de papa s'afficher la misère avec ce qu'elle a de serré à l'intérieur du corps et ne ment pas.

Où Pinocchio triste à mourir en émut les cailloux qui de surcroit, pleurèrent avec lui, jusqu'à faire pâlir la lune. Et jour de lune vous reconnaîtrez au souvenir de quelque nostalgie qui vous assaillirait, et de la marcher au bord de la mer, dans le vent, je vous vois malgré moi, tremblement de vent et ouragan.

Où,  fi du corps, Geppetto, pour ne pas perdre la face et voir son Pinocchio heureux, voulu tromper à son tour la justesse de sa perception et l'invita à accueillir le don de l'Alphabet en échange de quelque veste cédée pour apporter tendresse à son Pantin de fils qui l'attendit en attendant longtemps que prière de pantin fusse exaucée : être habillé, ce que nul ne peut s'interdire afin de faire double peau avec soi même comme on l'entend, même enfant.

Où Geppetto, prit d'une soudaine frénésie, à cœur joie devant cette presque inventivité reçue de nulle  part habilla Pinocchio comme cela :

Plumes de chouette pour recouvrir le dos, vieux sac en laine devant, bourrache s'il vous plaît autour du cou, calmerait peut être la toux par ce bain de couleur et infiltrerait de la joie dans ce pantin là pour qu'il ne reste pas si tard sans espoir devant cette froide vie dans l'hiver, et ne devinsse alors et surtout, pas un rien du tout mais un brave petit Pantin, nom de d'là, j'en veux, j'en voit, v'la l'meilleur pour Toi ! admonestait t-il, Geppetto donc, à qui de droit : devant l'éternel, Nom de Dieu ! Mais lequel entendra ?! Quel Dieu, Donc ?

Où Pinocchio oublia tout devant cette tenue de rêve, pantalon de feuilles et merveilles de bois, fleurs et chaudron sur la tête en guise de bonnet de laine.

Où Geppetto, par delà la misère en sommeil, espoir multiplié par la joie décuplée qui se fit en lui et qui transfusée en notre pantin, et qui de joie, explosa, car la soupe du présent en était là. En était exactement là. Et se serra dans ses bras. Ceux de Geppetto.

Voyez-vous là, je vous contacte souhaitant pactiser avec vous pour la nouveauté, oserais-je alors laisser aussi tout ces truques qui me tremblent. Cet état si intense.

A travers le regard, cela se met en œuvre, les fils, je veux dire, les fils se réparent, par votre regard. Oui.

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