Pinocchio devant Dieu à Geppetto : « Je te
jure de ne blesser personne et de faire mon devoir aussi vrai que je puisse te
le faire croire ». Et d'y croire, lui aussi mais très brièvement : Et vous ?
Croyez-vous au devoir ?
Comme neige au soleil, les serments de Pinocchio,
envolés dans le bleu du ciel fondirent tout aussitôt que dehors, une musique
l'entraîna loin de ces investigations de départ pour s'élever à l'école et
compter, chiffrer le quantum des possibilités : trop loin pour notre pantin qui
ne pouvait voir encore suffisamment pour comprendre comment
semer l'avenir dans le présent car enfin personne ne le lui avait donné exemple
en ce qui pourrait l'empêcher de naviguer aisément dans cette ville. Pas de
boussole pour Pinocchio.
Il entendait la mer, et derrière les odeurs
d'humus, les effluves salées entraient en lui et l'emmenèrent vers le son d'une
musique pour laquelle ses petites jambes de bois s'emballaient en une poussée
qui l'envoya droit à l'opposé de l'école et en courant, où il était sensé
apprendre et restituer en quelque sorte l'investissement de Geppetto sur son
fils : devant une cabane en bois devant laquelle foule, dans l'attente de
quelque magie qui ouvre les cœurs, les comportements et la créativité...
Mais Pinocchio hanté par la musique se dirigea
donc droit vers un théâtre de marionnettes abrité dans cette cabane pour
lequel il échangea les mystères de son livre d'Alphabet contre 3 piécettes afin
d'assister au spectacle en un Pied de Nez monumental et inconscient à Geppetto.
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